Après le tribunal de première instance de Dixinn, le TPI de Mafanco vient de rendre sa décision par rapport aux poursuites judiciaires enclenchées contre les opposants à une nouvelle constitution en Guinée dont le jeune Maire Badra Koné et l’artiste Reggae-man Elie Kamano. C’est sans doute un mardi noir pour les défenseurs de la constitution de mai 2010, qui ne souhaitent qu’une alternance en 2020 après l’actuel chef d’Etat guinéen, Alpha Condé.
Dans sa décision, le Tribunal de Mafanco a condamné Elie Kamano, récemment converti en politique à une peine d’emprisonnement qui est assortie de six mois de sursis. Il était poursuivit pour attroupement illégal, en marge des manifestations du Front national pour la défense de la constitution, le lundi 14 octobre dernier.
Le secrétaire général de la jeunesse de l’Union des Forces Républicaines, par ailleurs vice-Maire de la commune urbaine de Matam, quant à lui, le Tribunal de Mafanco lui condamne à 3 ans d’emprisonnement dont deux assortis de sursis. Ce dernier a été aussi poursuivi pour participation délictueuse à un attroupement, usurpation de titre et fonction, signes et emblèmes, entrave à la libre circulation. Il a été arrêté le dimanche 13 octobre à son domicile privé à Matam.
Reconnu coupable d’usurpation de titre et fonction, d’offense au chef de l’Etat, Aliou Badra Cheichna Koné est sommé de payer une amende de 500.000 francs guinéens, alors que le Reggae-man lui, écope d’une amende de deux (2) millions de nos francs.
Ces différentes condamnations interviennent en moins de 24 heures des manifestations projetées par le FNDC sur l’ensemble du territoire nationale. La communauté internationale avait souhaité dans une déclaration, la relaxe des détenus pour atténuer la tension politique en République de Guinée. Sauf que, c’est le contraire qui s’est dessiné ce 22 octobre 2019 dans les tribunaux de Conakry.
A suivre…
Globalguinee.info