LE COLONEL MAMADI DOUMBOUYA ET LE CNRD DONNENT UNE LEÇON DE SAGESSE ET DE VIE AUX GUINÉENS
Il est maintenant évident que l’ancien président, Alpha Condé, déchu le 5 septembre 2021, par des patriotes arborant le treillis, a dû quitter la Guinée, ce pays qu’il a dirigé d’une main de fer pendant près de onze ans, avec moins d’honneur, à destination d’Abu Dhabi, pour raisons médicales, consécutivement à la clémence indescriptible du jeune Colonel-Président et du CNRD.
Le Colonel Mamadi Doumbouya, qui a libéré la Guinée d’un régime répressif et violent, a puisé l’humanisme dans le trésor de la tradition africaine pour permettre à l’ancien président d’aller se faire soigner à l’étranger. Ce geste de Son Excellence Monsieur le Président de la Transition va certes déplaire à la kyrielle de personnes victimes du régime d’Alpha Condé, et on peut bien comprendre leur frustration.
Mais, trois fois hélas ! Lorsqu’on se défait de l’émotion et qu’on pousse un peu plus loin l’analyse, une certitude se dégage : permettre à Alpha Condé de sortir du pays, afin d’aller se soigner, est plus qu’un symbole. C’est une leçon de vie et une preuve éloquente de sagesse dans la gestion des affaires de la Cité. Quelle ironie de la vie. C’est un militaire exemplaire qui donne une leçon d’humanisme et de respect des droits humains à un Professeur de droit.
Un professeur de droit dont le régime emprisonnait sans raison, opérait des kidnappings à tort, et, de surcroît, empêchait même ses opposants d’aller se faire soigner quand ils étaient malades. Combien de leaders politiques Guinéens ont été refoulés à l’aéroport Ahmed Sékou Touré, alors qu’ils étaient malades et qu’ils désiraient se rendre à l’étranger pour des soins ? De Sidya Touré à Cellou Dalein Diallo, en passant par Fodé Oussou Fofana, tous ont été victimes de cette pratique héritée des pays de l’Est sous le communisme.
L’autre certitude qui se dégage aussi et qui devrait faire honte à « notre ancien opposant historique » est qu’il n’avait rien fait pour le pays en termes d’infrastructures sanitaires. Pour un ancien Président de la République, le fait d’être obligé d’aller se faire soigner à l’étranger n’est ni plus ni moins qu’un aveu d’échec de sa politique sanitaire, voire sa politique tout court.
Alpha Condé a perdu le pouvoir en laissant nos hôpitaux délabrés, manquant d’équipements et de médicaments, alors qu’il avait chanté partout qu’Ebola allait être une opportunité pour construire des hôpitaux de référence. Ebola avait emporté des milliers de Guinéens sans que l’opportunité dont parlait Alpha Condé ne se traduise en actes concrets.
S’il avait construit des hôpitaux de référence, il se serait soigné en Guinée et non en Égypte ou aux Emirats Arabes Unis. Allons seulement !
Bref, quoi qu’on dise et écrive, on décline toujours sur la maxime selon laquelle » Le Colonel Mamadi Doumbouya est un envoyé de Dieu, pour sauver la Guinée et les Guinéens de tout mal ».
Mandian SIDIBE, Journaliste