Si l’hexagone en’avait jusque-là pris officiellement position, sur notamment les violations des droits de l’homme en Guinée pendant la transition en Cours, eh beh, dans une lettre-réponse adressée au parlement français, le Quai d’Orsay est sorti de son mutisme. Face donc à la crise qui s’enlise dans le pays dirigé de Mamadi Doumbouya -Chef de la Junte militaire au pouvoir-, les autorités françaises optent pour un discours plus dur, contre le pouvoir de Conakry.
En réponse à une question écrite à l’assemblée nationale, le ministère français de l’Europe et des affaires étrangères, fait savoir, que la France demeure vigilante, quant à l’évolution de la transition en Guinée. La cheffe de la diplomatie française, exprime sa préoccupation sur l’arrestation de personnalités politiques et de la société civile, mais aussi, déplore le recours jugé excessif à la force et à l’utilisation alléguée d’armes létales, pour le maintien de l’ordre lors des manifestations organisées par l’opposition.
Dans cette même lettre-réponse officielle (que vous pouvez voir ci-dessous), le Quai d’Orsay invite la junte guinéenne, à engager un dialogue avec les acteurs politiques et les représentants de la société civile, afin de permettre une transition apaisée.
Cette sortie de Paris intervient alors que Conakry est secoué depuis maintenant 24 heures, par des manifestations sanglantes, sévèrement réprimées par les forces de l’ordre et l’armée. On dénombre ce vendredi au moins 4 morts. La Justice guinéenne a annoncé des poursuites judiciaires contre les organisateurs de la manifestation et les présumés auteurs des tueries.