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Aujourd’hui, nous parlons d’assises nationales. Nous parlons de la transition. Nous parlons de la durée de la transition.
Pensons-nous vraiment que notre problème est lié à la transition ou à sa durée ? Je dis non !
On est dans un schéma ou un système de mafia, qui mène au détournement où la corruption, qu’aucun président élu ne pourra changer, à mon avis. Car, si l’histoire se répète avec cette autre transition, c’est que nous ne sommes pas prêts à corriger les erreurs du passé.
En lieu et place d’une lutte acharnée contre les pratiques qui ont agenouillé notre pays à terre, nous nous sommes plutôt précipités à aller seulement aux élections, pour satisfaire les politiciens.
J’attire donc votre attention sur la transition menée par le feu président Général Lansana Conté, après la mort du feu président Camarade Ahmed Sékou Touré. Un échec total, qui a même été reconnu par feu Facinet Touré, dans ses différentes déclarations avant sa mort.
Une transition, qui n’a engendré que corruption, détournement, dilapidation de la chose publique.
Ensuite, nous avons tous vécus la transition de 2008-2010, dirigée à l’époque par respectivement Moussa Dadis Camara et Sékouba Konaté. Pas besoin de trop de détails, nous savons tous ce qu’elle a donné comme résultats.
Malgré donc l’arrivée des civils au pouvoir avec l’élection du président Alpha Condé, nous voici de retour à la case de départ, avec une autre transition. Le bilan du régime déchu, avec presque les mêmes politiques de Conté à Condé, se résume entre corruption et désillusion.
Maintenant, avec le retour des militaires au pouvoir, après le coup d’Etat du 05 septembre 2021, faut-il se précipiter et aller aux élections, ou mettre en place des institutions fortes, qui puissent permettre la Guinée, notre maison commune, de voir le bout du tunnel ? Pour que notre pays puisse avoir des hommes intègres et patriotes ?
C’est pour cela je lance cet appel patriotique au Colonel Mamadi Doumbouya, Président de Transition et son gouvernement. Je les invite d’associer les différents partis politiques pour mettre en place un schéma de gouvernance d’institutions fortes, qu’aucun président élu ne pourrait et saurait modifier pour permettre à la Guinée d’avoir ce qu’on appelle pour la première fois de notre histoire, une passation du pouvoir présidentiel du sortant à un entrant.
Je demande au locataire du Palais Mohamed V, de poursuivre ses réformes nobles, permettant aux générations futures d’être fières de leur pays. Après toutes ces réformes, nous allons ensemble parler d’élections.
Aux guinéens d’ici et d’ailleurs, je vous invite à vous aligner derrière l’homme du 05 septembre.
La Guinée mérite mieux maintenant, car nos hommes politiques ont tous échoué devant l’histoire.
Par Mody Dian BARRY
Citoyen guinéen.
