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Transition politique guinéenne : le répit avant la tempête (Par Dembo Sylla)

Quand on entend le gouvernement guinéen dire qu’il n’agira ou n’écoutera que le peuple dans la mise en œuvre de ses programmes. Ce peuple là c’est les politiques plus leurs militants. Un gouvernement de transition n’est pas l’émanation du peuple mais plutôt une structure qui a usurpé au peuple, à son insu, son pouvoir et porté atteinte à ses institutions qu’il s’est démocratiquement doté.

La Transition est éphémère et son programme est essentiellement de s’atteler au retour rapide du pays à l’ordre constitutionnel.

Pour ne pas continuer à conforter l’opinion ou ce peuple dans le sentiment d’une usurpation intéressée, ce délai doit être le plus raisonnable, prenant juste en compte les actions indispensables à poser en vue du retour à une vie démocratique dans le pays.

Ce délai dans le cas precis de la Guinée ne saurai raisonnablement aller au-delà de 16 mois sous réserve d’une bonne volonté citoyenne à cet effet.

Hélas, dans notre pays, déjà 7 mois écoulés sans la détermination de la durée ainsi que du chronogramme de la transition.

Le Peuple dont vous faites référence est globalement celui des partis politiques dont il partage les idéaux, des partis politiques vis-à-vis desquels vous avez dangereusement marqué de la distance et du mépris depuis sept mois.

S’il vous était donné la possibilité d’écouter aujourd’hui ce peuple dans son désarroi et la précarité dans laquelle il vit, vous feriez diligence dans l’organisation des élections libres et transparentes seule voie qui vous offrira l’opportunité de démeurer dans le bon souvenir des guinéens et des guinéennes.

En terminant par un conseil concitoyen de ne jamais déconnecter la Guinée dès organisations internationales. Aucun pays au monde ne peut vivre en autarcie. Tous les pays vivent dans des groupes sous-régionaux, régionaux et internationaux.

Au sein de ces ensembles il ya des principes, une discipline et des contraintes et des avantages. Aucun pays n’est à l’abri des injonctions.

D’ailleurs, on ne donne des injonctions qu’à celui qui n’est pas dans les normes.

Ne nous ramenez pas dans les comportements des révolutionnaires des temps heureusement révolus à jamais. Il faut éviter au pays l’isolement dans le contexte actuel de l’économie de marché pour un pays malheureusement nulle part autosuffisant.

Actuellement c’est le passeport de la CEDEAO que vous et nous utilisons,  resaisissons nous et allons à l’essentiel pour la paix et la cohésion nationale.

Honorable Elhadj Dembo SYLLA

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