La démocratie se pratique selon des principes et des lois et non des désirs et caprices. Ceci étant, au regard des textes de loi en vigueur en république de guinée, il n’y a aucune disposition qui prévoit un mécanisme de suppression de l’actuelle constitution pour son remplacement par une autre.
Alors, promouvoir une nouvelle constitution ne relève pas du débat démocratique mais de la forfaiture pour laquelle les auteurs doivent subir des sanctions judiciaires car la loi ne le permet pas.
Et mieux, le peuple n’exerce pas sa souveraineté dans l’anarchie mais dans un cadre défini par la loi. Toute autre interprétation ou manœuvre relève de la malhonnêteté qui mérite d’être combattu sans complaisance.
Malgré cette évidence politico-juridique, il se trouve qu’un petit clan d’opportunistes verse dans l’imposture et voudrait nous distraire dans un soi-disant débat pour créer deux fronts (pour et contre) qui n’ont pas de raison d’être. C’est une façon subtile de nous faire croire, au nom de la démocratie définie dans le sens de leurs intérêts égoïstes, qu’un référendum doit se tenir pour les départager. Ne tombons pas dans ce type de piège.
La posture républicaine à tenir est celle qui consiste à dire qu’il n’y a ni légalité, ni opportunité encore moins nécessité de débattre d’une nouvelle constitution. Ainsi, il faut traiter tous ceux qui s’y aventurent comme étant des conspirateurs et promoteurs d’un coup d’État constitutionnel. C’est pourquoi le seul schéma de deux camps qui puisse exister est celui des putschistes contre le peuple conscient et ambitieux de Guinée.
Aliou BAH
Président de l’organe provisoire de direction du MoDeL