Le chef de l’Etat de la Guinée-Bissau vient d’annoncer son soutien indéfectible à Cellou Dalein Diallo, candidat à la présidentielle guinéenne du 18 octobre prochain. Umaro Sissoco Embaló dit à qui veut l’entendre qu’il choisit le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), au détriment de son homologue Alpha Condé, candidat à sa propre succession pour un troisième mandat. C’était lors d’un entretien qu’il a accordé à nos confrères de Jeune Afrique.
Embaló assure pour enfoncer le clou, que s’il était guinéen, il voterait pour son frère Cellou Dalein Diallo.
« Je le soutiens, les choses sont claires. Cellou, c’est mon frère, mon candidat préféré pour la Guinée. Si j’étais Guinéen, je voterai pour lui et Alpha le sait ! », répond-il aux questions de nos confrères.
Plus loin, le président de la Bissau-guinéen, ce petit pays frontalier à la Guinée, indique qu’il ne croit pas forcément à la réélection du président Alpha Condé à l’issue de la présidentielle.
« Je ne sais pas s’il sera réélu. Ce n’est pas parce qu’un président gère le pouvoir qu’il sera reconduit. C’est Dieu qui décide. Je crois au destin, je suis un homme croyant. Les élections ne sont pas toujours linéaires » a déclaré Embaló, qui ajoute qu’en Guinée, les élections présidentielles seront très disputées.
Concernant la diplomatique entre la Guinée-Bissau et la Guinée, Umaro Sissoco Embaló jure qu’il parle depuis un bon moment avec le président Alpha Condé, mais, lâche-t-il, « nous ne serons jamais des amis ».
« Aujourd’hui, nous nous parlons, nous sommes des homologues. Nous ne serons jamais des amis, car il est allé trop loin. Mais il y aura du respect et nous serons de bons voisins », prévient-t-il.
Avant et après son élection à la tête de son pays, les relations se dégradent du jour au lendemain entre le président Embaló et son homologue guinéen, Alpha Condé. Récemment, en marge d’une assemblée extraordinaire de la CEDEAO, le chef d’Etat de la Guinée-Bissau avait ouvertement pris position par rapport aux dirigeants de la sous-région qui s’entêtent à tout prix pour briguer un troisième mandat. Cette position soudaine et audacieuse à seulement quelques jours du Coup d’Etat opéré au Mali par la junte, évinçant ainsi Ibrahim Boubacar Keita du pouvoir, a été vivement commentée par la presse africaine et internationale.
A suivre…
Alpha DAF