La question d’une nouvelle constitution ou pas est plus que d’actualité en Guinée depuis des mois. Si des partisans du pouvoir prônent en faveur de l’adoption d’une nouvelle constitution pour corriger certaines défaillances incluent dans celui de mai 2010, l’opposition, la société civile, les syndicats promettent de barrer la route à ceux qu’ils qualifient d’ennemies de la nation. Le coup d’envoi est donné et les commentaires vont bon train.
Pour les partisans d’Alpha Condé, adopter une nouvelle constitution serait mieux pour corriger certaines anomalies qui s’y trouvent dans l’actuelle constitution qui a pourtant élu leur champion au pouvoir en 2010 et à travers laquelle il a obtenu son second mandat. Des mouvements de soutient naissent de partout, souvent financés par des hauts commis de l’Etat.
Le chef de l’Etat Guinéen qui s’est confié à la presse Sénégalaise, a laissé entendre que le président de la République est le principal garant des institutions. Et que la souveraineté d’un peuple appartient au peuple. Donc, seul, le peuple peut décider a-t-il déclaré concernant cette constitution.
« Quelqu’un ne peut pas se mettre à la place du peuple. Moi, j’observe, mais je suis le principal garant de la défense des institutions. Ce qu’on oublie, c’est que la souveraineté appartient au peuple et seule la volontaire populaire s’impose à tout le monde. En tant que démocrate, c’est mon point de vue. Je laisse les gens débattre, il revient au peuple guinéen s’il veut changer de constitution ou pas…C’est le droit du peuple guinéen (…) S’il y a modification de la Constitution, il y a troisième mandat, s’il n’y a pas de modification de la Constitution, il y a mandat ou pas… Moi, pour le moment, je pense que le débat est ouvert et il doit être libre. Chacun est libre de défendre sa position, mais il appartient au peuple de trancher » a confié Alpha Condé à nos confrères de dakaractu, levant ainsi le coin du voile.
Ce Samedi 20 avril 2019, l’UFR a répondu au locataire du Palais Sékhoutouréya. Pour le député Ibrahima Bangoura, le troisième mandat n’aura nullement lieu en Guinée. Le député de l’Alliance Républicaine rassure, que tout est mis en place pour contrer ses velléités en cours.
« Le troisième mandat n’est pas bon pour notre pays. Ce troisième mandat il n’est pas bon du tout. C’est pourquoi, les partis politiques ont constitué un Front. Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Ce Front va se battre. Ce sont les forces vives qui se sont reconstituées comme ce qu’on avait fait en 2006 et 2007. Il y a la-dans les partis politiques, la société civile, les syndicats. Nous nous battrons contre ce troisième mandat. Et on va y arriver » a répliqué ce lieutenant de Sidya Touré, qui laisse entendre par la suite, que le Front National qui constitue toutes les composantes de la nation, n’est point en retard face à la situation actuelle.
« Si nous vivons aujourd’hui la situation de démocratie relative, s’il y a eu des élections de 2010, c’est parce que il y avait eu ces forces vives. Ce sont ces forces vives qui avaient barré la route à la velléité d’une dictature militaire dans le pays. Beaucoup disent qu’on est en retard. Moi je dis qu’on n’est pas en retard. Jusqu’ici ce sont des déclarations par-ci par-là, un peu voilé de tierces personnes. Nous n’avons pas encore un document en main. Ils n’ont qu’à sortir un document, en ce moment, vous verrez ce que le peuple de Guinée va faire » a-t-il tranché devant un parterre de journalistes.
A suivre…
Alpha Madiou BAH
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