Le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations-Unies vient de s’exprimer sur la situation sociopolitique en Guinée. Antonio Guterres a appelé les différentes parties à la crise qui secoue le pays dirigé par Alpha Condé à un dialogue politique inclusif.
Face aux violences meurtrières que connait la Guinée depuis le lundi 14 octobre dernier, l’ONU qui suit de près la situation sociopolitique du pays, a exprimé toute son inquiétude. Les manifestations lancées par le Front national pour la Défense de la Constitution, pourrait donc avoir une suite favorable.
« Le Secrétaire Général suit avec de plus en plus d’inquiétude la situation en Guinée, où des manifestations contre une proposition gouvernementale d’amender la Constitution se sont déroulées aujourd’hui le 14 octobre 2019 », a déclaré son porte-parole au cours d’un point de presse.
Selon le FNDC, les violences issues de ces manifestations en cours ont engendré 7 morts à Conakry et à l’intérieur du pays, alors que le Gouvernement parle de 2 morts. Plusieurs biens publics ont été vandalisés. Des points d’appui des forces de sécurité détruits. Pour éviter donc le pire, le Secrétaire Général de l’ONU appelle toutes les parties prenantes à recourir à un dialogue politique inclusif pour résoudre leurs différends.
« Il répète que la liberté d’expression et de réunion sont des droits fondamentaux et appelle les forces de sécurité à faire preuve de la plus grande retenue et à respecter les normes internationales applicables en matière de droits de l’Homme lorsqu’elles réagissent à toute manifestation », a rappelé le porte-parole de Monsieur Guterres.
L’invite de l’ONU succède à celle du Président Guinéen. Alpha Condé a réitéré son appel au dialogue responsable et à la concertation permanente pour aplanir toutes les divergences et relever tous les défis qui se posent au pays. Le locataire du Palais Sékhoutouréya a instruit à son Premier ministre d’ouvrir de larges consultations sur tous les sujets de préoccupation nationale sans limites, ni tabous.
Sauf que, l’opposition et le FNDC posent des conditions. D’abord, la libération des leaders du Front national pour la défense de la constitution, et ensuite, le renoncement d’Alpha Condé à son projet de troisième mandat dans une adresse solennelle.
A suivre…
Alpha DAF