Les incendies en Guinée sont devenus un autre malheureux quotidien en Guinée. Face à cette énième problématique, aucune réponse n’est apportée par les autorités en place.
D’ailleurs, le parfait coupable EDG brille par un silence absolu alors que le service de secours incendie (les sapeurs-pompiers) sont soient injoignables, soient en manque de carburent ou arrivent en trop tard après que le feu ai fini de consumer tout sur son passage.
Quelles solutions peuvent-elles être proposées au citoyen lambda face à cette situation qui appauvrisse et endeuille chaque jour plusieurs familles partout en Guinée ? Le feu, faudrait-il le rappeler, est la combinaison de trois éléments essentiels, ce qui veut dire qu’à l’absence de l’un de ses éléments, il ne peut y avoir incendie.
Ces éléments connu sous le nom du triangle du feu (Comburent, Combustible et Source d’énergie) sont l’oxygène, la matière qui brule, la source d’énergie qui déclenche le feu (étincelle, chaleur…).
Etant donné la complexité de s’attaquer à l’ensemble de ses éléments, nous nous attaquerons ici principalement et particulièrement à la matière qui brûle : nos maisons, ateliers, voitures et au pire nos vies …
Alors comment peut-on empêcher les incendies de nos biens ou tout au moins prévenir et /ou atténuer leurs conséquences en République de Guinée ? S’il y’a incendie, c’est qu’il y a défaillance quelque part.
Cette défaillance peut intervenir aussi bien à la conception de l’ouvrage (non prise en compte de la sécurité incendie dans la conception du plan du bâtiment) qu’à sa réalisation (usage des matériaux et matériels ne répondant pas aux normes) et/ou son aménagement (branchements clandestins).
Face à cette situation, deux types de solutions existent, les solutions d’ordre préventif et celles d’ordre curatif.
Les solutions d’ordre préventif
Relevant des ingénieurs architectes et civils (même s’il faut relevé que pour ce dernier, il n’existe du moins selon le code la construction et de l’habitat aucun ingénieur civil en Guinée car c’est une qualification ou un titre devant être donnée par une institution qui n’existe pas encore ou qui n’est pas connu du grand public selon l’article 14 du code de la Construction et de l’Habitation 2015 : l’Ordre National des Ingénieurs du Bâtiments et des Travaux Publics ONIBAT; ceux qui en portent le nom d’Ingénieur pourraient être considérés comme des usurpateurs), les solutions préventives sont donc ces moyens passifs devant être intégrés dès la conception de l’ouvrage (plan d’accès pour les sapeurs-pompiers, les secouristes, les moyens d’évacuation en cas d’urgence…) mais aussi à sa réalisation (utilisation des matériaux et matériels pouvant stopper ou tout au moins retarder la progression d’un incendie). Parmi ces moyens, nous pouvons cités à titre d’exemple les portes coupe-feu.
Les solutions d’ordre curatif
Il s’agit-là des moyens permettant non seulement de détecter un incendie dès son déclenchement (alarme incendie) mais aussi de l’éteindre (sable, extincteurs…). Si pour les alarmes, elles ne sont pas à la portée de chaque guinéen, le sable, l’extincteur… sont plus ou moins disponibles et abordables et c’est là qu’intervient le facteur humain dans la gestion et la résolution de cette problématique.
Ce facteur humain qui fait appel à une prise de conscience générale d’autant plus que personne n’est totalement à l’abri.
Il est plus que urgent que chaque citoyen pense à se prémunir d’un bac à sable et d’un extincteur et ce afin de sauver non seulement ses biens mais aussi sa propre vie.
Sow Ghaly
Ingénieur en Gestion des Risques Hygiène Sûreté Sécurité Environnement
Tel : +224 620 84 44 79