Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a rapporté cette semaine une hausse des cas des violations des droits de l’Homme dans la province de l’Ituri. A l’instar du mois précédent, les groupes armés sont les principaux responsables des violations documentées. Des renforts militaires ont été envoyés dans cette province en proie à plusieurs types de menaces.
L’une des principales menaces vient du territoire d’Aru. Depuis avril, au moins sept incursions de l’armée sud-soudanaise ont été recensées par les Forces armées de la RDC. Officiellement, les militaires sud-soudanais pourchassent les rebelles de ce pays sur le territoire congolais. Des scènes de pillages et d’incendies de maisons ont été rapportées par plusieurs sources dans cette zone.
Un renfort militaire est arrivé à Aru dans le but d’ériger un bouclier le long de la frontière. A ce propos, la commission défense de l’Assemblée nationale a recommandé cette semaine au gouvernement de renforcer la capacité dissuasive des FARDC par la création d’une unité spéciale chargée de la protection des frontières.
Dans le territoire d’Irumu, des opérations mixtes se font avec les militaires installés dans la province voisine du Nord-Kivu depuis une semaine, avec comme objectif de lutter contre l’activisme des miliciens locaux maï-maï. L’autre défi demeure les incursions répétées des combattants ADF en provenance du territoire de Beni. Il y a aussi les territoires de Mahagi et de Djugu, où l’armée fait face aux différentes attaques contre des civils menées par les miliciens de la CODECO.
A côté de l’action militaire, le gouvernement compte sur la sensibilisation pour démobiliser les combattants locaux. Une délégation composée d’anciens chefs rebelles, des officiers originaires de l’Ituri, est arrivée cette semaine pour accélérer le processus.
Avec Rfi