Le 13 février de chaque année, l’humanité à l’appel de l’UNESCO, célèbre la Journée mondiale de la Radio. Cette date a été entérinée lors de la 36ème conférence de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et culture, le 03 Novembre 2011, à la suite de la proposition faite initialement par l’Espagne.
Célébrée cette année, sous le thème : « Dialogue, tolérance et paix », la Journée mondiale de la Radio doit être mise à profit pour glorifier et magnifier cet outil médiatique. Incontestablement, un des moyens de communication le plus sûr et accessible à faible coût, la Radio est particulièrement adaptée pour toucher les communautés isolées, les contrées les plus reculées et les personnes vulnérables (les analphabètes, les personnes souffrant d’un handicap, les jeunes, les pauvres). Elle donne à tous, quelque soit le niveau d’instruction, la possibilité de participer au débat public.
Outre son rôle prépondérant dans la valorisation du dialogue entre les entités, la Radio joue un rôle majeur en temps de conflits, d’épidémies ou de catastrophes naturelles. Elle sert de support efficace pour les initiatives de paix, de sensibilisation à grande échelle et d’information rapide et crédible dans le monde.
Il ne fait aucun doute que, compte-tenu des obstacles en matière d’alphabétisation, d’économie et de technologie, la Radio est accessible, et reste ainsi le média de masse qui touche le plus large public possible. Pourtant, les vertus de cet outil de communication vont bien au-delà. Les meilleurs exemples de dialogue à la radio sont le brainstorming ou la libre circulation de discussions en grande partie non filtrées où des voix différentes et réelles sont entendues.
En cette Journée mondiale de la Radio, nous célébrons le vaste potentiel unique de ces ondes qui permettent d’élargir nos horizons et d’édifier des sociétés plus harmonieuses. Aujourd’hui, les stations de radio, des grands réseaux internationaux aux organismes de radiodiffusion communautaires, commémorent le rôle clé que joue la Radio pour stimuler le débat public, renforcer l’engagement citoyen et instaurer la compréhension mutuelle, sur le triptyque « Dialogue, Tolérance et Paix ».
La diversité linguistique sur les ondes est, elle aussi, essentielle, car il s’agit du droit des personnes à s’exprimer dans leur propre langue à l’antenne. Ce qui revêt cette année une signification toute particulière, alors que la communauté internationale, sous l’impulsion de l’UNESCO, célèbre l’Année internationale des langues autochtones. Pour le cas donc de la Guinée, ce sont des messages de bonne continuation que l’on adresse à l’ensemble des radios qui sont foncièrement inscrites dans cette lancée.
Il est constant que l’intégration de populations diverses rend nos sociétés plus résilientes, plus ouvertes et plus pacifiques. Les défis auxquels nous sommes confrontés, qu’il s’agisse du changement climatique, des conflits ou de la montée des discours de désunion, dépendent de plus en plus de notre aptitude à communiquer les uns avec les autres et à trouver des solutions communes. C’est donc une place de choix pour la Radio qui s’est imposée par la force du temps comme un véritable outil de conciliation des esprits et de rapprochement des communautés.
La Radio est un moyen de communication à travers lequel les individus peuvent s’exprimer, se savoir et se sentir entendus, et ce, grâce à des émissions culturelles ou politiques.
C’est pourquoi l’Union des radiodiffusions et télévisions libres de Guinée (Urtelgui) invite tout un chacun, en particulier les autorités publiques à favoriser l’émergence de la Radio partout en Guinée.
Cette célébration intervient aujourd’hui en Guinée dans un contexte particulièrement difficile pour les radios privées, et pour l’ensemble des médias audiovisuels privés. Le très faible taux de publicité, les coûts d’exploitation de plus en plus élevés, le montant exorbitant de la redevance annuelle liée à la location des fréquences, le manque d’accompagnement digne de l’Etat, l’absence d’un cahier des charges pro-évolutif, le manque de ressources nécessaires pour assurer efficacement le salaire et l’entretien du personnel, sont, entre autres, quelques difficultés majeures qui freinent le développement harmonieux des radios guinéennes, et celles privées en particulier.
A la lumière donc de ce qui précède, et, pour l’essor de la Radio en Guinée, une volonté politique s’avère nécessaire, en vue de rendre les résultats des prestations radiophoniques plus aptes à aider à un développement réel et profitable à tous et à chacun.
Bonne journée mondiale de la Radio !