Tenant du titre et plus réaliste, le Maroc a conservé sa couronne en disposant du Mali (2-0) ce dimanche en finale du CHAN 2020 au terme d’un match très fermé.
«Aucune sélection n’a réussi à remporter deux finales de suite du CHAN. Nous voulons entrer dans l’histoire de cette compétition.» Objectif atteint pour le sélectionneur du Maroc, Houcine Ammouta !
Ce dimanche, ses hommes ont pris le meilleur sur le Mali (2-0) au terme d’un match fermé et décevant pour remporter la finale du CHAN 2020 au Stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé au Cameroun. Les Lions de l’Atlas locaux deviennent ainsi la première sélection à remporter cette compétition sur deux éditions consécutives, ce qui leur permet de rejoindre la RD Congo comme la nation la plus titrée (2 sacres).
Comme attendu, les Marocains prenaient d’entrée les commandes du match, mais ils faisaient preuve d’une nervosité inhabituelle comme en attestent plusieurs relances ratées dont les Maliens ne profitaient pas. Cela n’empêchait pas les Lions de l’Atlas A’ de se procurer les premières occasions. D’abord par El Kaabi, qui manquait le cadre de la tête, puis sur un puissant coup franc direct de Rahimi repoussé par Diarra. Dans ce match fermé et haché par de nombreuses fautes, les tenants du titre déjouaient de plus en plus face à un adversaire plus remuant mais imprécis.
Lancé en profondeur, Koné butait sur Zniti qui remportait son duel mais se faisait mal à l’arrière de la cuisse. Même si Amsif était parti s’échauffer par précaution, le portier tenait sa place. A l’image de cette reprise de la tête de Koné qui filait à côté, les Aigles locaux continuaient par la suite à manquer de précision pour menacer des Marocains bloqués dans leur possession stérile. Les coéquipiers du capitaine El Kaabi montraient un peu plus de mordant au retour des vestiaires. Après un débordement de Sadaoui côté gauche, l’attaquant était ainsi trouvé dans la surface, mais sa reprise était contrée. La riposte malienne ne tardait pas et, sur coup franc, Kanouté disposait d’une énorme occasion, mais sa tête filait juste à côté !
Ce match s’animait enfin et les Lions de l’Atlas locaux réclamaient ensuite un penalty après un tacle de Samake sur Rahimi, superbement lancé par Hafidi dans la surface. Après plusieurs minutes d’échanges avec la VAR, l’arbitre kényan Peter Waweru décidait de ne pas siffler. Les Maliens s’en sortaient bien tant cette intervention semblait litigieuse. Quelques minutes plus tard, Koné avait la balle de match au bout du pied sur une passe en cloche de Bagayoko, mais Zniti remportait son duel et signait une parade décisive. Le tournant du match car, dans la foulée, sur une merveille de corner de Namsaoui, le défenseur central Soufiane Bouftini devançait Sanogo et plaçait une tête imparable pour ouvrir le score (0-1, 69e).
Toujours trop brouillons, les Maliens ne parvenaient pas à proposer une réaction digne de ce nom. Pire, les poulains de Nouhoum Diané pliaient à nouveau sur corner. Bénéficiant d’une remise de Bemaamar, El Kaabi scellait ce match d’une tête plongeante (0-2, 79e). Une belle revanche pour le capitaine marocain, en criant manque de réussite sur ce tournoi et jusque-là buteur seulement sur deux penalties. Réduit à dix suite à l’expulsion de Samake (90e+3), sanctionné d’un deuxième carton jaune après un interminable recours à la VAR pour une semelle sur Bemaamar, le Mali s’incline à nouveau en finale, comme en 2016 (0-3 contre la RDC)…
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