Des tirs nourris ont été entendus durant cette nuit du 30 au 31 mars, à Niamey, au Niger, dans le quartier administratif proche du palais de la présidence. Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues et la situation s’est apaisée après un quart d’heure, selon des sources sécuritaires.
Vers 3 heures du matin, cette nuit, il y a eu des tirs nourris, en effet, dans le secteur de la présidence de la République et du ministère des Affaires étrangères à Niamey, la capitale du Niger, au bord du fleuve Niger, selon notre envoyé spécial à Niamey, Christophe Boisbouvier. Des tirs qui provenaient, selon de bonnes sources, de quelques éléments de l’armée. La Garde présidentielle a riposté à l’arme lourde.
Ce matin, tout est rentré dans l’ordre. En centre-ville, la circulation est fluide. Tout est sous contrôle, nous dit une source autorisée. Les forces de l’ordre sont déployées en nombre au rond-point Hôpital et devant le siège de l’Assemblée nationale.
« Il y a eu des arrestations parmi les quelques éléments de l’armée qui sont à l’origine de cette tentative de coup d’État. Ce groupe de militaires n’a pas pu s’approcher du palais présidentiel lorsque la Garde présidentielle a riposté », a indiqué cette source en affirmant que la situation était « sous contrôle ».
Trois coups d’État militaires de 1974 à 2010
S’agit-il d’une tentative de coup d’État militaire, un mois après l’élection de Mohamed Bazoum, une élection très contestée par l’opposition ? On ne le sait pas encore et on attend, dans la journée, une déclaration des autorités nigériennes.
Depuis son indépendance, le Niger a connu trois coups d’État militaires : en 1974, 1996 et en 2010. C’est donc une hypothèse que retiennent sur place beaucoup d’observateurs. On en saura plus dans les heures qui viennent.
Avec RFI