Alors qu’on parle de l’existence d’une maladie qu’on appelle fièvre hémorragique « Lassa », les mesures de préventions semblent être prises à la légère. C’est par exemple le lavage des mains qui ne se pratique presque pas à constater un journaliste de notre rédaction ce mercredi 20 février 2019, après avoir fait le tour des espaces publics. C’est une pratique abandonnée par des guinéens depuis le lendemain de la déclaration de la fin d’Ebola, notamment les habitants de Conakry.
Nous avons commencé le parcours au palais du peuple où siège le plus grand ‘’Temple’’ de la culture du pays et l’assemblée nationale. Sur les lieux, aucun récipient contenant le mélange de l’eau de javel n’est exposé sous l’œil des passants. Les départements ministériels visités aussi, s’inscrivent sur la liste. Au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et son voisin de l’éducation nationale, c’est le même constat. Les mains ne se font pas lavées par les travailleurs. À l’église cathédrale Saint Marie de Conakry, tout comme la grande mosquée Fayçal qui accueille des milliers de fidèles, le lavage des mains n’est pas observé.
Pire, dans les ménages, si les uns minimes la fièvre Lassa, d’autres par contre attendent de voir un cas similaires. Les habitants de plusieurs quartiers de Conakry, ne prennent point leur temps pour se nettoyer les mains avec du savon. Ce qui relance le débat dans l’insécurité sur l’hygiène publique.
Pour rappel, la fièvre hémorragique Lassa, est une maladie mortelle de la même famille qu’Ebola. Elle a fait ravage dans eux villes de l’intérieur du pays. Elle a d’abord été diagnostiquée sur un citoyen en Provenance de Kissidougou pour la ville de Mamou qui a d’ailleurs succombé.
Depuis, les autorités sanitaires ont annoncé le 02 février dernier l’existence de la maladie et ont pris des mesures pour éviter sa propagation parmi les quelles le recensement et le suivit de toutes les personnes contacts chez le premier cas. Au total, 80 personnes contacts sont actuellement en surveillance par les autorités sanitaires. Dr Sakoba Keita a annoncé le samedi 16 février passé, qu’aucun nouveau cas n’a été enregistré par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS).
Mais à vue d’œil, la consigne donnée par Dr Sakoba Keita, le directeur général de cette agence nationale de sécurité sanitaire, n’est point respectée. Une situation qui doit interpeler à tous les niveaux, notamment, les autorités, mais également les citoyens qui peuvent faciliter la tâche pour empêcher la propagation de la maladie. Et cela, si on veut bien prévenir et bloquer l’arrivée de toutes formes d’épidémie dans notre pays, indique un responsable du CHU d’Ignace Deen.
A suivre…
Ibrahima CAMARA
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