L’annonce est faite quelques après la sortie de l’ancien président Alpha Condé du territoire national, pour Abou Dhabi, dit-on, pour des soins médicaux. Face aux nombreux cas de crimes de sang commis de 2010 à 2021, la justice guinéenne se bouge enfin, et annonce l’ouverture d’une information judiciaire.
A en croire le procureur du tribunal de première instance de Dixinn, les faits visés sont entre autres : meurtres, assassinats, complicité de meurtre et d’assassinat, homicide involontaire, coups et blessures volontaires, arrestations, enlèvements, séquestration torture, destructions et dégradations de biens publics-privés, pillages, vols, agressions sexuelles et viols, commis pendant la période allant de 2010 à 2021.
Le procureur Alghassimou Diallo indique que sur le fondement des dispositions de l’article 60 du code de procédure pénale et sur la base des rapports d’autopsie de certaines victimes réalisées par le médecin légiste et autres documents ou supports électroniques, le cabinet du doyen des juges d’instructions a été désigné pour procéder à l’instruction préparatoire par rapport à ces faits.
De même, le procureur de la République invite toutes les victimes, parents de victimes et de manière générale, toute personne physique ou morale, structure ou entité pouvant fournir des informations ou disposant d’éléments pouvant éclairer la lanterne de la justice sur ces crimes et délits sus mentionnés, de se mettre en rapport avec le cabinet du doyen des juges d’instructions pour livrer leur part de vérité.
Par ailleurs, il rassure les personnes et structures sus visées qu’il veillera sur leur protection durant toute la phase de la procédure.
Rappelons que, sous la gouvernance d’Alpha Condé, des centaines de citoyens guinéens sont tombés sous les balles des forces de l’ordre dans des séries de violences politiques ou sociales à travers le pays. Malgré la pression de l’opposition d’alors, des organisations de défense des droits de l’homme, mais aussi de la communauté internationale, jusque-là, justice n’est encore rendue, alors que les parents des victimes s’impatientent.
Le 06 décembre 2021, un collectif de citoyens qui dit être victime de « répressions » policières sous le défunt régime, a déposé une plainte contre l’ancien chef d’Etat déchu. Ladite plainte a été déposée au parquet du tribunal de première instance de Dixinn.
A suivre…
Moustapha CONDE