Le maire de la localité voisine de Ouenkoro a dénoncé « un massacre de civils peuls par des chasseurs traditionnels dogons ».
Au moins une centaine d’habitants d’un village peul du Mali ont été tués, samedi 23 mars, par des membres présumés de groupes de chasseurs dogons, près de la frontière avec le Burkina Faso. Selon le préfet de Bankass, le bilan provisoire est de 115 morts. Ce bilan a été confirmé par le maire de la localité de Ouenkoro, Cheick Harouna Sankaré, qui a dénoncé « un massacre de civils peuls par des chasseurs traditionnels dogons ».
Depuis l’apparition il y a quatre ans dans le centre du Mali du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé leurs propres « groupes d’autodéfense ». Ces violences ont coûté la vie à plus de 500 civils en 2018, selon l’ONU.
Source : francetvinfo