Suite aux instructions du président de la république lors du conseil des ministres du jeudi 25 avril 2019 relatives à une éventuelle indemnisation des victimes de Kaporo-Rails, Kipé2 et Dimesse, le collectif des victimes attire l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les contradictions entre les propos du chef de l’Etat et l’esprit du décret No 211/PRG/SGG du 23 novembre 1989.
-L’article 4, alinéa 4 qui dispose comme suit: « Ces occupants qui auraient mis en valeur leur fonds avant la date du 20 avril 1988 ci-dessus indiquée, ne sont déguerpis que si l’Etat s’engage à les recaser et à les indemniser de la valeur de leur réalisation sur le fonds. »
La question qui se pose est la suivante : sur quelle base, l’Etat compte indemniser les victimes sachant que l’ordre de mission Numéro 0362 du ministère de la ville du 31 juillet 2018 avait pour objet : le bornage de l’ensemble des lots 14, 15, 16, 19 et 37 du centre directionnel de Koloma, l’expertise et évaluations des bâtis. Assignation des occupants des parcelles contenues ? Sur le terrain, l’application dudit ordre de mission n’a pas été respectée.
Ainsi, la démolition des concessions a été entamée de la manière la plus haineuse et anarchique.
Cette sortie du Président Alpha Condé intervient alors que son gouvernement a tenu dans le passé des déclarations contradictoires sur le déguerpissement à Kaporo-Rails-Kipé 2 et Dimesse. A titre d’illustration, la déclaration du ministre Ibrahima Kourouma qui affirme que le déguerpissement de 2019 porte sur les 169, 8 ha entièrement libérés en 1997 et 1998 et qui font l’objet de nouvelles occupations illégales.
Il est à rappeler que les occupations illégales dont il s’agit ne concernaient que des garages et des cabarets et non des habitations.
Le collectif, dément toutes formes de dédommagement antérieures et met quiconque au défi de prouver le contraire.
Enfin, le collectif des victimes du déguerpissement de Kaporo-Rails-Kipé 2 et Dimesse, reste favorable à toutes démarches allant dans le sens du rétablissement des victimes dans leurs droits.
Le collectif