A la suite de certains de ses collègues du Gouvernement Kassory Fofana, le ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine Historique a défendu les acquis de son département obtenus ces dernières années ainsi que les perspectives dans les secteurs du Sports, de la Culture et du patrimoine Historique.
Avant de s’étaler sur les acquis et perspectives de son département, Sanoussy Bantama Sow a fait un bref rappel de l’état des lieux des secteurs du ministère qu’il pilote avant l’avènement de la troisième république.
Le Sport et la Culture sous la première République ont été des facteurs de cohésion et d’unité nationale ainsi que de rayonnement à l’échelle internationale sous la première république argue-t-il. Comme exemple, il cite le Bembeya Jazz, les Ballets Africains, le Hafia Football Club, Kouyaté Sory kandia, les Amazones de Guinée (Premier Orchestre féminin d’Afrique) qui ont contribué selon lui, au rayonnement de la culture et du Sport guinéen sur le continent.
« Le Sport et la Culture ont aussi servi de piliers à la pérennisation de l’indépendance politique de notre pays. A titre d’exemple, les redevances des Ballets Africains ont contribué au payement des salaires des fonctionnaires guinéens. La politique de la libéralisation des initiatives privées prônées par la deuxième république en 1984 a eu pour conséquence, le désengagement de l’Etat dans le financement et l’encadrement des secteurs des sports et de la culture » a déclaré le ministre les journalistes.
Selon le ministre, après le premier régime, les rares stades et autres espaces sportifs sont restés quasiment abandonnés sans ressources. Les infrastructures culturelles et de jeunesse, constituées principalement par les anciennes « permanences » sont restées « privatisées » et réorientées, pour la plupart, pour abriter des activités de stockage, de commerce et d’ateliers de confection à usage lucratif.
« Les gouvernements successifs, se fondant sur le dynamisme culturel et les succès sportifs engrangés sous d’autres cieux, finissent par comprendre la nécessité de la mise en place de politiques et stratégies de développement sportif et culturel qui s’adaptent au mode d’organisation de la société libérale », a-t-il ajouté.
Avec donc l’arrivée du président Alpha Condé au pouvoir en 2010, la Guinée a ouvert une nouvelle étape de son progrès historique vante le ministre. Les défis, les urgences et les priorités du programme de changement annoncé ne peuvent être relevés que par une nation unie, réconciliée avec elle-même pour conduire son destin, développe Bantama Sow.
De 2010 à nos jours dira-t-il ensuite, l’action de son département au gré des gouvernements successifs, s’est principalement articulée sur un certain nombre d’objectifs prioritaires qui se résument dans la promotion du sport et de la culture comme facteurs de paix, de cohésion et d’unité nationale. Egalement, promouvoir la culture et le sport comme facteurs de création d’emplois et de richesse. Le deux trois autres facteurs poursuit-il, se focalise comme suit : « Promouvoir la pratique sportive de haut niveau et assurer une représentation honorable du pays aux compétitions internationales ; Développer les infrastructures culturelles et sportives ; Promouvoir la coopération sous régionale, régionale et internationale.
De se fait, les acquis sont nombreuses. D’abord, le Budget du département des Sports, de la Culture et du Patrimoine Historique est passé de 0,47% du BND en 2012, à 0,97% en 2018. La projection en 2020 est estimée à 1%.
« On dénombre actuellement 33 fédérations sportives nationales contre 19 en 2010. C’est-à-dire que de 2010 à nos jours, 14 nouvelles associations se sont constituées en fédération, fruit de la stratégie de promotion et de démocratisation du sport à la base mise en place par le Gouvernement du Pr Alpha Condé. Cela va du tir à l’arc au patinage en passant par le Rugby, le Maracana l’Escrime, l’haltérophile (…) Une dizaine d’autres associations comme l’Aviron, le Kayak, le Triathlon, le golfe, la Boxe chinoise attendent d’être homologuées. A toutes les fédérations sportives homologuées, le ministère apporte annuellement un appui institutionnel et assure la prise en charge des équipes et athlètes en compétition internationale » se montre convainquant Bantama Sow.
En ce qui concerne le Football, le sport roi, il fait noter que l’environnement s’est suffisamment assaini ces dernières années avec la création de deux lignes dont l’une professionnelle et l’autre amateur. Selon toujours le ministre, une administration fédérale plus dynamique, un championnat professionnel de ligue 1 et de ligue 2, chaque ligue étant composée de 14 clubs, soit 28 clubs professionnels au total a été mise en place.
« Depuis 3 ans le HOROYA A.C se qualifie chaque année aux phases de poules des compétitions Africaines. Depuis 2010, les équipes nationales cadettes, des juniors er des séniors engagées dans les compétitions africaines se qualifient régulièrement pour les phases finales de leur catégorie. Les cadets jouent les premiers rôles sur la scène africaine ce qui leur donne droit de participer à la coupe du monde (2015, 2017). Il faut noter la participation des juniors à la phase finale de la Coupe du monde 2017 » se réjouit le premier responsable du Football guinéen n’ignorant point la participation de l’équipe nationale locale aux deux derniers CHAN (Rwanda 2016 et Maroc 2018) et les dernières prestations et la brillante qualification du Syli sénior à la phase finale de la CAN 2019 en Egypt.
« Les sports de mains, à savoir le basket-ball et le hand-ball jouent aujourd’hui les premiers rôles sur le plan africain. Ces résultats sont le fruit d’une nouvelle équipe dirigeante et d’infrastructures de qualité. Les sports de combat, le Karaté, la Boxe, le Kung-fu, le taekwondo et la lutte sont aujourd’hui de grands pourvoyeurs de médailles africaines à notre pays »a-t-il enchainé avec des notes de satisfaction ajoutant par la suite, que pour les années 2018 et 2019, ces disciplines de combat ont remporté 44 médailles et 18 en bronze. La dernière médaille en date est celle remportée par la lutte au championnat d’Afrique en Tunisie le 31 mars 2019.
En termes d’animation sportive à la base, raconte-t-il, son département a réussi à institutionnaliser un certain nombre d’activités phares qu’il organise annuellement sur l’ensemble du territoire. Il s’agit des jeux régionaux, de la coupe de football du Président de la République, du tour cycliste de Guinée, de la lutte traditionnelle à Koundara, du Semi-marathon de Conakry.
D’autres évènements à dimension régionale ont été également organisés par le ministère des Sports, de la culture et du Patrimoine Historique. C’est le cas du TICAZONE (pour le Karaté) le Challenge trophée pour le Handball, le TIZOCATA pour le Tir à l’arc, la région 2 de Boxe et d’athlétisme, la zone 2 de Basket et le Beach Volley-ball.
Pour un meilleur financement des activités sportives à la base, le Gouvernement de la troisième république a rendu opérationnel le Fonds d’Aide au Développement du Sport (FADES) enseigne Bantama Sow.
Alpha Madiou BAH
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