Au terme d’une rencontre maîtrisée au stade du 30 juin au Caire, l’Algérie n’a pas eu à forcer son talent pour dominer la Guinée (3-0). Solides, les Verts assurent sans sourciller leur présence en quart de finale de cette CAN-2019.
En football, l’essentiel, c’est de marquer… Cette sacro-sainte efficacité offensive qui a fait défaut au Maroc et à l’Egypte ces derniers jours – au point de mettre un terme à leur épopée continentale – l’Algérie ne l’a pas oubliée. Face à une très faible Guinée, les Verts ont assuré l’essentiel, en trouvant le chemin des filets tôt dans un match qu’ils ont ensuite maîtrisé au petit trot, avant de clore le suspense autour de l’heure de jeu, puis de soigner la feuille de match avant le coup de sifflet final (3-0). Et c’est en toute logique qu’ils seront bien au rendez-vous des quarts de finale de la CAN-2019.
Une rencontre qui, malgré la météo plutôt clémente au Caire, a mis un temps fou à démarrer. La faute à un déchet technique omniprésent, et qui a même failli coûter un but en début de rencontre aux Algériens, lorsqu’une mésentente entre Bennacer et Mbolhi a poussé le gardien des Fennecs à dégager en catastrophe (4e).
Bounedjah, buteur frustré et passeur inspiré
Et ce fut, pour ainsi dire, la plus belle opportunité des Guinéens durant près d’une heure. Face à un Syli national totalement inoffensif, les Verts ont tenté quelques incursions. Bounedjah a même cru ouvrir le score sur un ballon dans le dos de la défense guinéenne, mais il a été – très sévèrement – signalé en position de hors-jeu (13e).
Le numéro 9 de l’Algérie a ensuite vendangé une très belle opportunité, alors qu’il avait été servi tout seul dans la surface (20e). Pas en réussite en qualité de buteur, il s’est mué en passeur quelques minutes plus tard. Alerté par le très remuant Belaili, il lui a rendu le ballon d’une belle talonnade dans la surface de réparation. Un service idéal qui a permis l’attaquant de l’Espérance de Tunis d’ouvrir le score du plat du pied (1-0, 24e).
Menés, les Guinéens n’ont jamais réussi à se révolter. Trop maladroits dans la transmission de balle, à l’image d’un Kanté totalement perdu sur le front de l’attaque, ils ont essayé de mettre en danger l’arrière-garde algérienne à coups de longs ballons.
Et même la sortie du grand attaquant guinéen n’a rien changé après la pause. Le Syli national, malgré une envie un peu plus évidente, a dû attendre quasiment l’heure de jeu et une lourde frappe de Mady pour comptabiliser son premier tir cadré (55e).
Mahrez, la touche technique
Une petite piqûre de rappel qui a poussé les hommes de Djamel Belmadi, en roue libre jusqu’alors, à retrouver un peu d’allant. Et la sanction n’a pas tardé à tomber. Sur un centre au second poteau de Bennacer, Mahrez a effacé son vis-à-vis d’un magnifique contrôle avant de fusiller Koné sur une frappe enchaînée (2-0, 58e).
Un break qui n’a pas franchement aidé à faire sortir la rencontre de sa torpeur. Abattus, les Guinéens ne se sont plus jamais montrés dangereux et l’Algérie a même failli corser l’addition un peu plus tard, sur une nouvelle frappe de Mahrez que Koné a repoussé avec une bonne dose de chance (66e).
Et c’est finalement du banc qu’est venu le dernier coup de boutoir, dans le dernier quart d’heure. Entrée quelques minutes plus tôt, Ounas s’est offert son troisième but de la compétition en reprenant victorieusement un centre d’Atal venu de la gauche (3-0, 81e). Une réalisation tardive qui en fait, à date, le meilleur buteur de la CAN-2019, à égalité avec le Sénégalais Sadio Mané.
Mais l’essentiel est ailleurs : l’Algérie est en quarts de finale et, avec neuf buts marqués et aucun encaissé, elle peut sans aucun doute prétendre à beaucoup mieux. Mieux, déjà, que bon nombre de favoris dont les espoirs de titres se sont brisés dès les huitièmes de finale.
Globalguinee.info