Conakry, la Capitale guinéenne accueille depuis jeudi, la 8e Coupe d’Afrique des nations (CAN) de Mara’Cana. Un nom venu du Brésil pour un sport 100% africain, qui tente de se professionnaliser sur le continent noir. La compétition a été lancée en grande pompe devant les autorités sportives de la Guinée, du continent, et certains ministres du pays que dirige, le président Alpha Condé.
Le Mara’CAN n’en est pas à son coup d’essai. Après le Burkina Faso ou encore la Côte d’Ivoire, c’est au tour de la Guinée d’accueillir cet événement panafricain. Les sportifs ont investi le gymnase qui jouxte le stade du 28 septembre, à Conakry. 12 équipes ont fait le déplacement dans la capitale guinéenne pour concourir dans deux catégories : seniors (35-45 ans) et super-seniors (à partir de 45 ans).
Le maracana, qu’est-ce que c’est ?
Un terrain de handball, un ballon de futsal, six joueurs contre six : la recette du mara’cana n’a rien à envier au football. Sans gardien et sur un terrain réduit, la technique prime. Les passes fusent, les occasions ne manquent pas. Pour les commentateurs, il est parfois difficile de suivre le jeu. Malgré un nom brésilien, le mara’cana se veut 100 % africain. Ce sport a été inventé sur les campus ivoiriens, notamment à Cocody, où les étudiants peinaient à réunir les 22 joueurs nécessaires pour un match de football et manquaient d’infrastructures.
« Bienvenue à toutes les délégations. Certaines sont venues par la route. D’autres par avions (nos frères canadiens, américains etc. ndlr). Tous ont laissé leurs familles, leurs occupations pour être avec nous ici en Guinée pour fêter la convivialité, la fraternité et l’amitié qui sont les devises du Mara’CANA » a lancé dans son discours d’ouverture, Ibrahima Sory Keita, le président de la fédération guinéenne de Mara’CANA.
En Guinée, le Mara’cana prend de l’ampleur. Dans le pays, on parle de « bundes », un football qui se pratique dans la rue, et dont le nom vient du championnat allemand, la Bundesliga. Dans plusieurs quartiers de la Capitale, les jeunes investissent les rues. La rue toute entière devient leur terrain de jeu, si bien qu’il est parfois difficile de circuler. Ce sport, est donc une culture pour les Conakrykas.
Dans son discours, le ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine Historique s’est réjoui du fait que la Guinée accueil cette compétition africaine en 2019, en sa 8ème édition. En compagnie du ministre d’Etat, en charge des transports, de la ministre de la Coopération internationale, mais aussi de celui des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Sanoussy Bantama Sow a lancé un message aux différentes équipes participantes.
« Pour cette importance compétition sportive, qui est une première en République de Guinée, je voudrais vous inviter à une bonne compréhension (…) Pour finir, je vous souhaite à tous, un agréable séjour à Conakry (…) » a souhaité le ministre Sow.
Il faut noter que 12 pays africains dont la Côte-D’ivoire, le Sénégal, le Mali, le Togo, le Burkina Faso, le Niger, le Bénin, la RD Congo, le Gabon, le Tchad, prennent part à ce rendez-vous de Conakry. Le Canada, la France, les Etats-Unis et la Chine sont aussi de la partie en tant qu’observateurs.
A suivre…
Alpha Madiou BAH
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