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Conakry : des étudiants boudent les cours, exigent la diminution du prix des transports

Sévèrement secoués par l’état d’urgence sanitaire depuis pratiquement sept (7) mois presque, nombreux sont des citoyens guinéens qui réclament auprès de l’Etat, la levée de certaines mesures qui impactent négativement la vie en société. C’est le cas par exemple du coût des transports et la réouverture des lieux de loisir. Ce lundi 21 septembre 2020, des étudiants de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry et certains de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, ont battu le pavé.

Les étudiants de ses deux universités publiques, les plus grandes de Conakry, expriment leur désarroi face à la prorogation de l’état d’urgence sanitaire, qui impacte durement la vie en société.

Ce matin, c’est d’abord les étudiants de Gamal qui ont donné le ton, avant que la colère ne se propage à Sonfonia. Les jeunes futurs cadres du pays, ont ainsi exprimé leur ras-le-bol face à la cherté du prix des transports.

Dans la foulée de ces manifestations, l’on pouvait voir sur des pancartes ‘’ Nous avons souffert, ayez pitié de nous’’, ou encore ‘’ On ne peut plus, 3.000 GNF c’est trop’’. Sur d’autres pancartes, les revendications sont claires : ‘’ Nous sommes sans tuteurs, diminuez le transport’’, ‘’les parents n’ont plus de quoi à manger’’. Aussi, nous pouvons également voir ceci : ‘’le port des masques, oui !’’ Mais ‘’3000 GNF, non !’’

La colère des jeunes étudiants a pratiquement paralysée les activités au niveau des universités Gamal Abdel Nasser et Général Lansana Conté, nous ont confiés des responsables d’universités.

Faut-il le rappeler, depuis Juin dernier, les cours ont repris dans plusieurs écoles, universités et instituts d’enseignement du pays. Sauf que, les mesures d’accompagnement du Gouvernement ignorent carrément les apprenants du pays. Le coût exhortant des transports en est une parfaitement illustration.

Cette colère d’étudiants qui est d’ordre social, intervient à quelques semaines de la présidentielle du 18 octobre prochain, élection à laquelle l’actuel président de la République, est candidat à sa propre succession, pour un troisième mandat.

A suivre…

Moustapha CONDE

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