Comment réagit le président de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI) face à la convocation du Directeur Général de la Radio Lynx FM ce lundi 19 août 2019 à la Direction de la Police Judiciaire ? Sanou Kerfala Cissé condamne l’interpellation du journaliste, qui est reproché des faits de « délit contre l’autorité publique ».
Devant les locaux de la DPJ ce matin, venu apporter son soutien à Aboubakr Diallo, le président de l’URTELGUI a dénoncé la procédure de son confrère et demandé que le dossier soit transféré devant le procureur.
Qualifiant ces méthodes d’intimidations d’un autre âge, le patron du Groupe de médias Afrique Vision a également condamné la procédure, car dit-il, c’est le travail d’un procureur.
« Nous condamnons la procédure, parce que c’est le travail d’un procureur. Ce n’est pas celui d’un officier de police judiciaire surtout que la plainte est un peu évasive, on ne comprend absolument rien, parce qu’on parle de l’article 105 de la loi L002 et aussi de la loi L0029 de 2016 qui concerne la cybercriminalité. Une loi ordinaire ne peut pas surplomber une loi organique. Nous demandons à ce que le dossier soit transféré devant le procureur de la république. Un journaliste n’a pas sa place dans une gendarmerie, dans un commissariat, dans la direction nationale de la police judiciaire », a-t-il exigé devant certains journalistes massivement mobilisés pour la circonstance.
En 2019, faut-il le rappeler, plusieurs journalistes ont été convoqués à la Direction de la Police Judiciaire. Certains ont d’ailleurs été jugés dans une juridiction de Conakry (TPI de Kaloum) sans tenir compte de la Loi L002, qui protège la corporation de tout danger. Et souvent, ce sont des hauts commis de l’Etat qui sont à la manœuvre des poursuites judiciaires.
Le rapport de Reporter sans Frontière pourrait être accablant cette année encore.
A suivre…
Globalguinee.info