Secouée par la crise sanitaire de Covid-19 avec plus de 4000 cas positifs, la Guinée procède ce lundi 08 juin 2020, au lancement de trois essais cliniques dans le but dévaluer l’efficacité et la tolérence de produits élaborés dans le pays et dédiés à la lutte contre la pandémie.
Selon les autorités des départements en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et de la Santé, l’initiative vise essentiellement à mobiliser des centres de recherche scientifique pour la recherche d’une thérapie anti-Covid-19, rapidement accessible et scientifiquement acceptable.
A en croire le ministre de l’Enseignement Supérieur, qui a d’ailleurs présidé la rencontre, la décision est en quelque sorte une réponse à l’appel lancé par le chef de l’Etat, Alpha Condé, à la mobilisation des acteurs locaux dans la lutte contre le Coronavirus.
« La Covid-19 paralyse la vie sociale et économique depuis plusieurs mois et génère une explosion de financement de projets de recherche et de production scientifique dans le monde », explique Khader Yacine en Barry en présence de plusieurs cadres dont le représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé en Guinée, la présidente du conseil scientifique de riposte contre la pandémie de la maladie à Coronavirus, des conseillers à la Primature et le recteur de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry.
D’après le ministre, la Guinée souhaite ainsi contribuer activement à la recherche d’une thérapie contre la Covid-19, tout en veillant à l’inscrire dans une démarche scientifique, conformément aux recommandations de l’OMS. C’est pourquoi ajoute-t-il, sur la base des résultats ethnopharmacologiques acquis, l’Institut de Recherche et de Développement des Plantes Médicinales et Alimentaires de Guinée (IRDPMAG) sis à Dubréka, avec l’appui de l’Académie des Sciences de Guinée, a procédé à l’évaluation du potentiel thérapeutique de certaines plantes médicinales et alimentaires qui ont permis d’aboutir à ces essais cliniques.
Si le premier projet porte sur l’évaluation de l’efficacité et de la tolérance du Quinquina et d’un phytomédicament ‘’ACAR’’ en comparaison avec l’hydroxychloroquine chez des adultes malades du COVID-19 sans symptôme, le deuxième lui est centré sur l’évaluation sur l’évaluation de l’efficacité et de la tolérance d’une médication à base de Cosphérunate et d’un phytomédicament antiviral par voie orale en comparaison avec un traitement à base d’hydroxychloroquine chez des adultes malades de la COVID-19 sans complication.
« Projet n°3 : L’évaluation de l’efficacité et de la tolérance de l’Artemisia annua dans le traitement du Covid-19 chez des adultes malades sans complication. Les protocoles des projets n°1 et n°2 ont bénéficié de l’avis favorable du conseil scientifique et de l’autorisation de mise en œuvre du comité national d’étique pour la recherche en santé. Le protocole du projet n°3 en cours de finalisation fera l’objet d’un essai clinique dans les jours à venir », a-t-il annoncé.
Ces protocoles dit-on, sont exécutés sur financement de l’Etat et sous la surveillance du comité national d’éthique pour la recherche en santé, conformément aux dispositions en vigueur.
Il faut préciser que ces trois essais cliniques sont soumis à une réglementation stricte visant à préserver la santé des populations. Seules les autorités compétentes en la matière peuvent se prononcer sur les résultats et les suites éventuelles à donner pour l’utilisation desdits protocoles dans le traitement des malades du Coronavirus.
A suivre…
Alpha DAF