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Covid-19: le ministre Rémy Lamah annonce les défis et perspectives pour endiguer la pandémie en Guinée

Face à la presse ce lundi 13 Juillet 2020, le ministre guinéen de la Santé et de l’Hygiène publique a annoncé les défis majeurs et les perspectives pour endiguer définitivement la pandémie de Covid-19 en Guinée.

Selon le Colonel Rémy Lamah, l’analyse des activités réalisées et des résultats obtenus en termes d’effets sur l’incidence de la maladie montre que d’énormes efforts ont été fournis par les parties prenantes. Cependant, la riposte reste confrontée encore à certains défis majeurs.

Il existe encore selon lui, des contacts perdus de vue qui constituent des risques, certains du maintien de la chaine de transmission de la maladie. Aussi, le ministre de la Santé fait noter une certaine réticence de malades à se rendre dans les centres de traitement. Et, la capacité de diagnostic bien qu’en augmentation reste inférieure à la demande.

« Le non-respect des mesures barrières par la majorité des populations tel qu’on peut l’observer dans les rues. Certains de nos concitoyens continuent de nier l’existence de la maladie » a énuméré le Colonel Rémy Ramah.

Tenant compte des leçons apprises de la mise en œuvre de la première phase de la riposte, le Ministère de la Santé à travers l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire envisage un certain nombre d’actions essentielles dans cette deuxième phase.

« Nous opterons pour la stratégie communautaire comme outil de lutte contre la COVID 19. Elle consistera à impliquer les chefs de quartier, de secteurs et des agents de santé communautaire dans la sensibilisation sur les risques, le dépistage précoce et l’hospitalisation des personnes symptomatiques. Nous renforcerons notre capacité diagnostique, à travers : L’intégration du Centre de Recherche de Maferinyah dans le réseau des Laboratoires ; L’augmentation du nombre de sites de prélèvements à Conakry et à l’intérieur du pays ; La formation du personnel ; L’utilisation du Test de Dépistage Rapide » indique le conférencier.

A ce titre, ajoute le chef du département de la Santé, la Guinée dispose déjà de 100 000 tests rapides. L’utilisation de ses tests de dépistages rapides (TDR) permettra de raccourcir le temps de communication des résultats aux sujets et par ricochet le nombre de personnes à dépister.

« Mais surtout de résoudre en partie la question des cas perdus. C’est le lieu de porter à la connaissance de tous, que cette utilisation a déjà commencé, pour les personnes venant de l’étranger, les camionneurs devant sortir de Conakry », confie-t-il.

Mise en fonction des Centres de Traitement Epidémiologique à l’intérieur du pays

Elle consistera à ouvrir et appuyer les centres dans les préfectures qui vont enregistrer un seuil critique de cas. Il s’agit particulièrement des centres de Boké, Fria, Macenta, N’Zérékoré, Kankan et Mamou, annonce le ministre de la Santé. De cette façon, assure-t-il, la Guinée évitera de déplacer les malades sur de longues distances.

Aussi, l’expérimentation de nouveaux médicaments sera de mise. Il s’agit essentiellement de l’Artemisia recommandé par le Gouvernement et l’Interféron alpha 2B qui est un médicament qui sera utilisé avec l’équipe médicale de Cuba, sur place.

Le ministère de la santé à travers l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS), promet ensuite de poursuivre de la communication. A ce niveau, dira le Colonel Rémy Lamah, il sera question de continuer la sensibilisation en associant de nouveaux acteurs comme les enseignants autour des moyens de prévention, le respect des gestes barrières et le port des masques de protection dans les lieux publics.

Face à la propagation de cette pandémie dans notre pays, les services techniques avec l’appui de certains PTF ont élaboré un Plan pour assurer la continuité des activités, rassure-t-il.

« La continuité des offres de soins nécessite la mise en œuvre des actions de mitigation destinées à atténuer les risques et leurs impacts néfastes sur l’utilisation des services de santé. Aujourd’hui, l’utilisation de certains services accuse des réductions pouvant atteindre jusqu’à 50% dans certaines zones » ajoute notre interlocuteur.

A suivre…

Alpha DAF

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