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Dossier 28 septembre 2009 : la Cour suprême reporte le verdict dans l’arrêt de mise en liberté provisoire de Toumba

La Cour suprême a reporté ce mardi 13 avril 2021, la décision dans l’arrêt de mise en liberté provisoire d’Aboubacar Toumba Diakité, ex-aide de camp Moussa Dadis Camara. L’institution juridictionnelle a décidé de renvoyer le dossier au 27 avril prochain.

Selon Me Paul Yomba Kourouma, Avocat de Toumba Diakité, le dossier a été reporté pour motif que les magistrats en charge de l’affaire doivent recevoir dit-on, ce mardi, leur dose de vaccin contre le coronavirus.

Arrêté à Dakar, au Sénégal, en décembre 2016 et placé en détention depuis 2017, Toumba Diakité est poursuivi pour les massacres du stade du 28 septembre 2009.

Le 28 septembre 2009, des militaires avaient selon l’Onu, tué au moins 157 personnes et violé 109 femmes dans un stade de Conakry. Plus de Onze ans après, ces crimes restent encore impunis.

En janvier 2020, le gouvernement guinéen avait annoncé la date du mois de juin de la même année, pour l’ouverture du procès du 28 septembre 2009. Depuis cette annonce et après la pose de la première pierre du tribunal spécialement prévu à cet effet, difficile d’avoir des informations sur la construction de ce bâtiment et encore moins sur la date du procès.

Le ministère de la Justice affirme que tout est prêt pour la tenue du procès sans donner cependant de détails. Pendant ce temps, des organisations de défenses des droits de l’homme et la Cour Pénale Internationale dénoncent la lenteur de ce processus.

Dans ce dossier du 28 septembre 2009, plusieurs personnalités ont été entendues par le pool de juges d’instruction dont certaines sont toujours en fonction. Le budget de la cour est estimé à 78 milliards de francs guinéens, 77% seront payés par l’Etat Guinéen et 23% par les partenaires internationaux dont l’union Européenne.

Crime contre l’humanité

Le 28 septembre 2009, les forces de défense et de sécurité et des militaires avaient battu, poignardé et tué par balles des opposants au régime militaire. Des opposants rassemblés dans le plus grand stade de Conakry pour réclamer que le président autoproclamé depuis décembre 2008, Moussa Dadis Camara, ne se présente pas à la prochaine élection présidentielle.

Une Commission d’enquête internationale nommée par l’ONU, a établi en décembre 2009, que l’attaque a fait au moins 157 morts et disparus, dont un certain nombre de femmes décédées des suites de violentes agressions sexuelles.

La Commission a également conclu que ce massacre constitue un « crime contre l’humanité », et a conclu à la responsabilité pénale individuelle de plusieurs responsables guinéens, dont Moussa Dadis Camara.

A suivre…

Alpha Madiou BAH

(+224) 629 882 628

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