Le rappeur et producteur milliardaire, mari de la star de la téléréalité Kim Kardashian, a annoncé ce samedi 5 juillet sa candidature à l’élection présidentielle de novembre aux États-Unis. Si ce genre de candidature indépendante des partis n’est pas une première, leur chance de victoire elle est bien plus rare.
Kanye West le dit dans un de ses morceaux : il veut « viser les étoiles ». Le rappeur a annoncé ce dimanche 5 juillet sa candidature à l’élection présidentielle américaine. S’il y a toujours eu de la place pour les indépendants ou les représentants des petits partis, comme les Verts ou Libertariens, à côté des poids lourds Républicains et Démocrates, l’histoire américaine montre à quel point il est difficile de remporter le scrution dans ces conditions.
George Washington, le premier président américain, a aussi été le dernier indépendant élu à ce poste, il était d’ailleurs opposé à l’existence des partis. Depuis, des indépendants ont été élus députés, sénateurs, gouverneurs, mais jamais plus président.
Il faut des millions de parrainages pour s’inscrire dans chaque État. Ensuite, pour la campagne, il faut piocher dans sa fortune personnelle en sachant qu’on ne sera pas élu. Les (riches) indépendants les plus connus, Ralph Nader et Ross Perrot, comptaient surtout retirer de cette expérience une notoriété utile à leurs affaires.
Les indépendants, influents mais jamais victorieux
Pour ce qui est des débats télévisés, seuls les indépendants recueillant plus de 15% des intentions de vote peuvent y participer. Ross Perrot est le dernier à y être parvenu, en 1992. À l’élection, il avait ensuite recueilli 19% des suffrages mais aucune voix au collège électoral – puisque le plus souvent dans chaque État c’est le gagnant qui rafle tous les grands électeurs. La dernière fois qu’un indépendant en a récupéré c’était en 1968.
Pour autant, le rôle des candidats indépendants et de ceux des partis tiers peut être déterminant. En 2000, les voix récupérées par Ralph Nader auraient fait perdre Al Gore face à Georges Bush. Et puis, ils pousseraient les démocrates et les républicains à ajouter des idées à leurs programmes : les droits du travail pour le Parti socialiste ou encore la privatisation pour les Libertariens.
Avec Rfi