Dans une déclaration unanime jeudi et alors que plusieurs ministres étaient présents, les membres du Conseil de sécurité ont pressé les parties libyennes à faire des progrès pour respecter l’échéance électorale de décembre. Encourageants, ils veulent croire à de possibles avancées. Mais leurs positions tranchaient avec celles des principaux acteurs invités à les briefer à New York.
Une « impasse » générale. Le représentant de l’ONU en Libye, Jan Kubis, s’est dit « profondément préoccupé » jeudi 15 juillet : pour lui, les conditions sont loin d’être réunies pour les élections générales prévues pour le 24 décembre, que cela concerne les situations politique, sécuritaire ou budgétaire.
Quant aux 20 000 mercenaires étrangers déployés dans le pays, il est temps de régler la question pour le Premier ministre libyen Abdel Hamid Dbeibah. « La question des mercenaires et des combattants étrangers présents sur le territoire libyen est encore l’une des principales entraves à la stabilité en Libye. Je m’adresse à votre auguste Conseil : il nous faut recevoir une aide pour pouvoir traiter avec la fermeté nécessaire cette question », a-t-il déclaré.
« Créer une dynamique »
Jean-Yves Le Drian, qui présidait le Conseil de sécurité de l’ONU, a proposé un retrait d’abord des combattants syriens de chacun des deux camps simultanément pour « créer une dynamique ». Puis des mercenaires de chacune des parties – sans les nommer, les « Wagner » côté russe et les « Sadate » côté turc.
Réunies en Suisse du 28 juin au 2 juillet, 75 personnalités libyennes de tous bords, choisies par l’ONU dans le cadre d’un processus de réconciliation, avaient échoué à s’accorder sur les modalités des élections législatives et présidentielle.
Avec RFI