A quelques jours de sa prochaine allocution solennelle et dans la perspective de la nouvelle étape du quinquennat qu’il est en train de préparer, Emmanuel Macron va en tout cas devoir faire des choix politiques. Et il examine toutes les options.
Emmanuel Macron envisage-t-il de démissionner pour mieux reprendre la main ? C’est en tout cas l’hypothèse avancée par Le Figaro. Selon les informations du quotidien, le président aurait évoqué cette possibilité lors d’une visioconférence avec le « premier cercle des donateurs de Londres » de 2017.
D’après l’un des participants cité par le journal, le chef de l’Etat aurait indiqué songer à présenter sa démission pour provoquer, « dans les semaines ou les mois à venir », une élection présidentielle anticipée. « Je suis sûr de gagner car il n’y a personne en face », aurait-il assuré, selon le quotidien.
L’Elysée a d’abord refusé de confirmer cette information en invitant à la prudence, avant de démentir un peu plus tard en bloc. « Le président de la République n’a jamais évoqué sa démission », a indiqué la présidence à l’Agence France-Presse. Il « n’a jamais participé à une visioconférence avec des donateurs », au cours de laquelle, selon le quotidien, il aurait tenu ces propos.
Préparer la « nouvelle ère »
Démission, dissolution de l’Assemblée nationale ou encore référendum sont autant d’options politiques à la disposition du président, analyse du journaliste politique Valérie Gas de Rfi. Il y a quelques jours encore au palais, on concédait que tout était en réflexion pour préparer ce que qu’Emmanuel Macron appelle la « nouvelle ère » du mandat présidentiel. Mais il n’était pas question de démission. Un scénario d’ailleurs jugé irréaliste par un proche du Premier ministre Edouard Philippe.
Tout cela indique en tout cas qu’Emmanuel Macron est à la recherche de la martingale pour rebondir après la crise sanitaire. L’hypothèse d’un remaniement est aussi envisagée. En attendant, le chef de l’Etat doit s’exprimer dimanche à 20h pour dresser un premier bilan de la crise sanitaire, à l’approche d’une nouvelle phase du déconfinement. Une seconde intervention présidentielle pourrait ensuite être organisée entre le second tour des élections municipales, le 28 juin, et la Fête nationale du 14 juillet pour détailler ses projets pour la fin du quinquennat.
Avec Rfi