Plusieurs enseignants guinéens viennent d’être inculpés par la justice pour violence, menace, coups et blessures volontaires, et placés sous mandat de dépôt, en attendant l’ouverture de leur procès, a appris Globalguinee.info.
Ils sont une dizaine d’enseignants, membres du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) à être poursuivis dans ce dossier. Le feuilleton judiciaire a proprement démarré dimanche dernier, quand ils ont été auditionnés au commissariat central de Bonfi, avant d’être déférés ce lundi matin devant le Procureur près le tribunal de première instance de Mafanco.
L’avocat des enseignants, Me Salifou Béavogui qualifie la procédure judiciaire de violation des libertés syndicales en Guinée. Même si aucune date n’a été fixée pour la tenue du procès, le bras judiciaire du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) promet de poursuivre le combat, puisque le dossier devait être classé sans suite.
Cette inculpation des camarades d’Aboubacar Soumah, pourrait ouvrir un autre boulevard de contestations les jours à venir dans la crise qui mine le secteur de l’éducation depuis plusieurs jours. Les enseignants réunis derrière leur Secrétaire Général, Soumah sont déjà en bras de fer avec le Gouvernement. Ils réclament une augmentation salariale à hauteur de 8 millions de nos francs et l’engagement à la fonction des enseignants contractuels.
En attendant, la grève se poursuit sur toute l’étendue du territoire national, même si une rencontre a eu lieu ce lundi 13 Janvier 2020, entre des membres du Gouvernement et une délégation syndicale à Kaloum.
Nous vous reviendrons pour plus de détails dans ce dossier.
Moustapha CONDE