Le drapeau national flotte au gouvernorat de Kidal, une première depuis neuf ans. Une volonté affichée de part et d’autre d’aller de l’avant dans la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger. La réunion du CSA de quelques heures a engrangé des résultats selon les partenaires étrangers du Mali présents.
Le drapeau national du Mali flotte sur le gouvernorat de la ville de Kidal pour la première fois depuis 9 ans. Un symbole fort. La photo du président de transition Bah N’Daw y trône également désormais. Incontestablement, les ex-rebelles, qui sont quand même toujours maîtres de la ville, ont fait un geste. Il y en aura d’autres si tout le monde joue sa partition, affirment-ils.
« C’est un sentiment de fierté, d’humilité, de patriotisme que de voir les couleurs nationales hissées et flottées à Kidal », a estimé le nouveau gouverneur de Kidal, le colonel Fodé Malick Sissoko.
Au cours de la rencontre, les partenaires n’ont pas tari d’éloges sur les autorités maliennes de transition. « Il y a avec elles un esprit nouveau », a déclaré le représentant de la Minusma au Mali. Pour Mahamat Saleh Annadif, si le drapeau national flotte de nouveau à Kidal, le mérite en revient surtout aux nouvelles autorités maliennes de transition qui ont donné des véritables gages de confiance aux ex-combattants.
Le représentant de la Minusma a énuméré les autres résultats obtenus lors de la réunion. « Nous avons parlé de la venue du bataillon reconstitué à Kidal qui va bientôt effectuer la mission pour laquelle il est ici. Nous avons aussi parlé de la question des troupes de l’ex-rébellion qui sécurisent Kidal, qui doivent au fur et à mesure se transformer en une police territoriale, républicaine au service du Mali. »
L’épineux problème du DDR (Désarmement-démobilisation-réinsertion) a été également abordé. Le ministre malien de la Réconciliation, le colonel Ismaël Wagué a révélé qu’actuellement plus de 400 ex-combattants des régions nord du Nord du Mali sont en formation pour intégrer le moment venu les forces armées maliennes reconstituées.
Il a été question aussi du retour des services sociaux de base à Kidal : la ville est plongée dans le noir, il n’ y a pas d’eau potable, il n’y a pas de soins de santé. Pour changer la donne, la Minusma a décidé de mettre sur la table un million de dollars.
Avec Rfi