Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a réduit à deux ans la suspension de cinq ans infligée en novembre 2020 par la Fédération internationale de football (FIFA) au président de la Confédération africaine (CAF) Ahmad. Le TAS estime que le Malgache a notamment enfreint les règles en matière de « distribution de cadeaux et détournement de fonds ». L’actuel patron du foot africain devra également s’acquitter d’une amende de 50 000 francs suisses.
Ahmad n’est plus le président de la Confédération africaine de football (CAF) quatre jours avant la fin officielle de son premier mandat. Et il ne pourra donc pas en briguer un deuxième à Rabat le 12 mars, face au Sud-Africain Patrice Motsepe, dernier candidat en lice après les retraits de Jacques Anouma, d’Augustin Senghor et d’Ahmed Yahya.
Le Malgache a en effet vu sa suspension de toute activité liée au ballon rond certes nettement réduite mais confirmée par le Tribunal arbitral du sport (TAS), ce 8 mars 2021. Celui qui avait été écarté pour cinq ans, en novembre 2020, par la Fédération internationale de football (Fifa) a ainsi vu cette sanction ramenée à deux ans.
Le TAS, instance suprême en matière de litiges sportifs, a « partiellement admis l’appel et a réduit la durée de la suspension imposée à M. Ahmad à 2 ans ». Les trois arbitres en charge du dossier ont toutefois reconnu coupable le désormais ex-patron du foot africain de « non comptabilisation de diverses transactions financières, acceptation de paiement en liquide, virements bancaires de bonus et indemnités sans base contractuelle ou réglementaire ».
La sanction aurait pu être encore moins lourde
Ils estiment aussi que l’intéressé a enfreint les règles en matières de « distribution de cadeaux et détournement de fonds (utilisation de l’argent de la CAF pour contribuer au financement d’une invitation à un pèlerinage à la Mecque) ». Sur ce point, qui a sans doute beaucoup pesé dans les deux ans infligés, les trois arbitres n’ont visiblement pas été d’accord puisque l’un d’entre eux n’a pas retenu cette infraction.
À une voix près, Ahmad aurait donc pu voir sa suspension encore davantage réduite. Dans son camp, on escomptait une peine ne dépassant pas les quelques mois.
Pas de preuves suffisantes dans l’affaire Tactical Steel
Le Malgache n’a en revanche pas été puni concernant l’affaire Tactical Steel, du nom de cette entreprise qui a fourni du matériel à la CAF et qui a valu à Ahmad d’être entendu par la justice française en juin 2019. « La Formation considère que les pièces au dossier ne permettent pas de conclure que M. Ahmad ait tiré un quelconque avantage personnel notamment dans le cadre de la transaction pour l’équipement du Championnat d’Afrique des Nations 2018 (pas de violation du devoir de loyauté et pas d’abus de pouvoir) », poursuit le TAS dans un communiqué.
Le TAS a par ailleurs réduit l’amende infligée par la Fifa de 200 000 à 50 000 francs suisses.
Avec RFI