Le slogan « Gouverner autrement » s’incarne au ministère des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger. Qu’on soit loin ou que l’on soit près, et même si l’actuel locataire des lieux décide d’agir et laisser dire, les actions menées en un laps de temps sautent aux yeux.
Les efforts pour remédier aux moindres des problèmes jusqu’ aux lancinants, sont en train d’être déployés graduellement pour faire rayonner la politique extérieure de la Guinée. Aujourd’hui, le nombre d’actes posés par le nouveau patron en charge, atteste clairement que la diplomatie guinéenne amorce son décollage et, mute d’une diplomatie passive vers une diplomatie active, si d’ailleurs, elle n’est pas agressive. Et cela avec pour serment, la prise en compte des intérêts tout court des Guinéens de l’intérieur et de l’extérieur.
A peine nommé, mais habité par la ferme volonté de changer la donne, le pragmatique ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger a commencé par doter le personnel d’un plan de carrière diplomatique. L’objectif de ce plan de carrière vise à améliorer les conditions de vie et de travail du personnel diplomatique Guinéen. Tout en l’adaptant également aux enjeux du monde contemporain.
Sans que les évènements inattendus ne lui rappellent sa mission, le ministre Ibrahima Khalil Kaba a, en quelques jours négocié âprement la réouverture des frontières Guinéo-Léonaises. Aujourd’hui, entre la Guinée et la Sierra Léone, la circulation des hommes et leurs biens est désormais autorisée sur des bases saines, soutenues par des mesures sécuritaires communes.
L’autre goulot d’étranglement était de la délivrance du passeport guinéen à la diaspora. Malgré la volonté de ses prédécesseurs, les souffrances éprouvées par les Guinéens de la diaspora n’ont jamais trouvé d’antidote. A date, grâce à une alchimie administrative, toutes ces souffrances se sont transformées en un lointain souvenir. La diaspora guinéenne peut sitôt, conformément aux programmes établis par leurs représentations diplomatiques, se faire enrôler paisiblement et obtenir son passeport sans encombre.
Dans la logique de faire participer pleinement la diaspora au développement de leur patrie, le ministère des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger en partenariat avec le ministre des investissements publics et privés, ont réussi ensemble à créer des conditions idoines pour la diaspora guinéenne d’investir dans son pays. Comme un des chainons d’une colonne de réformes, la mise en place prochaine du Haut Conseil des Guinéens de l’Etranger qui s’annonce, et dont le décret de création vient de définir les différents pourtours permettra de mieux organiser, défendre et faire participer la diaspora.
Toujours engagé à donner un nouvel élan et un nouveau souffle à la diplomatie guinéenne en générale, et celle multilatérale en particulier, le ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger, Dr. Ibrahima Khalil Kaba, vient de combler un autre vide, par la création d’une Commission nationale de la Francophonie. Etat membre depuis 1981, la Guinée n’en n’avait pas jusque-là, en dépit de tout. Ce qui laisse certains observateurs croire qu’à cette allure, le ministre Khalil Kaba pourrait en plus de ce bilan de l’espoir, soustraire la diplomatie guinéenne de sa sieste.
Bella KAMANO
Journaliste