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Mali: les cinq chefs d’État butent sur l’opposition à Bamako, la Cédéao convoque un sommet

La mission des cinq chefs d’État ouest-africains dirigée par le président en exercice de la Cédéao Mahamadou Issoufou a pris fin jeudi soir 23 juillet. Si ce dernier ne «désespère pas» de trouver un compromis, pour l’opposition, les lignes n’ont pas évolué. La Cédéao renouvèle son soutien au président IBK.

Premier à atterrir à Bamako, le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara prend les choses en main. Il a tout de suite un entretien au salon d’honneur de l’aéroport avec son homologue malien venu l’accueillir. Dans la ville se tiennent une petite manifestation pro-gouvernement et autre contre.

Ensuite, tour à tour, les présidents du Niger, du Sénégal, du Ghana et du Nigeria débarquent. Tous gagnent l’hôtel Marriott de Bamako. Pas de temps à perdre, l’ascenseur indique étage 9. Le huis-clos commence dans la suite du président ivoirien. C’est l’ancien chef d’État du Nigeria Goodluck Jonathan qui prend la parole. Il fait un compte rendu de sa propre mission de médiation au Mali. Ses recommandations sont validées : pas question de démission du président IBK, formation avec un gouvernement d’union nationale, avec pour le moment maintien de l’actuel Premier ministre Boubou Cissé.

Puis c’est le déjeuner des chefs d’État au palais présidentiel au cours duquel « on a franchement parlé à IBK » d’après nos informations. Retour à l’hôtel pour une rencontre avec la majorité présidentielle, la société civile et l’opposition. Mais cette dernière n’approuve pas le schéma de crise.

Pour clarifier la situation, les chefs d’États de la Cédéao, qui doivent rendre compte à leurs homologues de l’organisation qui n’avaient pas fait de déplacement, convoquent un sommet extraordinaire de l’Afrique de l’ouest ce lundi, a annoncé le président de la Cédéao, Mahamadou Issoufou. Cette fois, par visioconférence. Le président nigérien ne désespère pas de trouver un compromis entre toutes les parties et il annonce des « mesures fortes pour accompagner le Mali ».

Au sortir des rencontres, l’imam Dicko, figure de la contestation qui réclame depuis presque deux mois la démission du président IBK et de son régime a affirmé que les lignes n’avaient pas bougé.

Avec Rfi

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