Un atelier de renforcement des capacités des professionnels des médias basés dans la région administrative de N’zérékoré, a été initié par la commission de riposte contre l’épidémie à Virus Ebola et ses partenaires. Il s’est ouvert ce samedi 6 mars 2021, dans la salle de conférence de la bibliothèque de la commune urbaine.
Cet atelier qui a duré deux jours, du samedi 6 mars au dimanche 7 mars 2021, a regroupé 40 participants tous issus des médias audiovisuels publics et privés basé dans les préfectures de la région forestière comme : Macenta, N’zérékoré, Kissidougou, Yomou, Beyla et Lola.
A cette occasion, le vice-président de la commission communication et un des facilitateurs de ladite formation, a dégagé l’objectif de cette rencontre.
« Cet atelier vise à renforcer les capacités des professionnels des médias de la région de N’Zérékoré pour une meilleure couverture de l’épidémie à virus Ebola en cours dans la région forestière. Il va permettre aux participants d’apprendre comment fournir des informations précises qui aideront le public à prendre des mesures pour se protéger lors de cette épidémie », a souligné Christophe Millimouno.
Dr Claude Ngabu, membre de la commission, a quand lui expliqué l’importance et la place qu’occupent les médias dans cette lutte, tout en rappelant la présence de plusieurs épidémies actuellement en Guinée.
« Aujourd’hui, la Guinée fait face à d’autres épidémies qui ne sont pas qu’Ebola. Il s’agit de la COVID-19, la fièvre jaune, la rougeole, qui sont en train de faire des victimes. Dans les axes stratégiques et piliers majeurs de cette riposte, existe un pilier fondamental qui est celui de la communication de risques et engagement communautaire. C’est un axe majeur qui permet non seulement de communiquer, mais aussi mobiliser et engager les communautés dans la riposte de manière positive. Le choix des journalistes pour suivre cette formation est d’une importance capitale. Car, ils sont des acteurs majeurs dans la lutte contre cette épidémie. A travers eux, les informations les plus sûres, réelles, crédibles, peuvent êtres transmises à nos communautés pour un changement de comportement », a-t-il expliqué.
Présent pour l’ouverture des travaux de cet atelier, le préfet de N’Zérékoré a remercié les partenaires pour leur engagement dans la lutte contre les différentes épidémies en Guinée.
« Depuis le début de ces maladies qui inquiètent sérieusement notre population et qui préoccupent notre gouvernement, les partenaires – que vous êtes – sont toujours à nos côtés. Je vous remercie d’avoir pensé à organiser cet atelier. Vous avez organisé cet atelier parce que les journalistes sont des gens qui disent plus haut ce que nous, nous disons plus bas. Si eux ils sont bien formés et bien outillés, à travers les messages qu’ils vont véhiculer, ils pourront transformer ceux-là qui posent des réticences et qui ne croient toujours pas à l’existence de cette maladie », a déclaré en substance Sâa Yola Tolno.
La réapparition de la maladie en Guinée, à la suite de décès fin janvier, a été constatée mi-février et depuis, les autorités et les acteurs internationaux se sont fortement mobilisés pour stopper les possibles contagions, isoler et traiter les malades et lancer une campagne de vaccination.
Pour l’heure, 18 cas ont été signalés. Quatorze cas sont confirmés dont 4 personnes qui sont décédées, selon les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), vendredi.
Pour rappel, la pire épidémie d’Ebola – un virus identifié pour la première fois en 1976 dans l’actuelle République démocratique du Congo (RDC) – est partie en décembre 2013 de la Guinée forestière, avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone voisins.
Elle s’était achevée en 2016 après avoir fait plus de 11.300 morts pour quelque 28.600 cas recensés, à plus de 99% dans ces trois pays – sur dix touchés, dont l’Espagne et les Etats-Unis – un bilan vraisemblablement sous-évalué, selon l’OMS.
Souleymane CONDE
Correspondant Régional de Reveilguinee.info à N’zérékoré