Cela fait plus d’une semaine que le campus de l’université de Makerere est secoué par des manifestations dans un climat tendu. Les étudiants protestent contre la hausse des droits de scolarité annoncée par la ministre de l’Éducation.
Mardi, trois journalistes internationaux ont été visés par des tirs de gaz lacrymogène et brièvement interpellés au cours de cette manifestation.
Selon l’Association des journalistes étrangers et internationaux en Ouganda, ces actes d’intimidation se multiplient. Elle exhorte les forces de sécurité à cesser. « On demande tout simplement d’arrêter les intimidations, les arrestations contre les journalistes qui essaient de faire leur travail sur le campus de Makerere, explique Grainne Harrington, journaliste indépendante en Ouganda et co-présidente de cette association. Cela fait quelques jours que les journalistes subissent des attaques, des tirs de gaz lacrymogène. La semaine dernière, ils ont été battus pour avoir tout simplement été présents à une conférence de presse des syndicats étudiants. Et mardi, la police a dit tout simplement que les journalistes n’avaient pas le droit d’être sur le campus. (…) C’est un lieu public. Il n’y a pas d’état d’urgence. Il faut que les journalistes puissent travailler, puissent couvrir les infos en toute liberté. On est dans un climat où ça devient quand même de plus en plus difficile pour des journalistes de travailler en liberté ».
Janet Museveni, première dame d’Ouganda, a affirmé que les étudiants sont payés par l’opposition pour manifester. L’Association dénonce des intimidations et interpellations.
Source : Rfi.fr