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Plusieurs enseignants à la barre au TPI de Mafanco : le dossier renvoyé, les réquisitions et plaidoiries s’ouvrent ce vendredi

Ils sont une dizaine d’enseignants à être entendus à la barre ce jeudi 16 Janvier 2020 au Tribunal de Première Instance de Mafanco. Mamadou Camara, Mohamed Lamine Yansané, Ibrahima Sory Soumah, Marc Kamano, Thierno Amadou Baldé, Mickael Conté, Sâa Leno, Mohamed Lamine Sylla et Fatoumata Batouly Barry, tous des responsables du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), sont poursuivis pour les faits de menaces, injures publiques et violences.

Le procès s’est tenu en l’absence des journalistes, qui ont été humiliés, puis sommés de quitter la salle sur ordre du procureur substitut, Alseny Bah, alors que les enseignants inculpés passaient à tour de rôle pour être interrogés par le juge.

Dans la foulée du procès, plusieurs enseignants membres du SLECG entouraient le Tribunal. Ils étaient venus s’enquérir des nouvelles d’un des leurs en la personne de Thierno Amadou Baldé, ce professeur de Mathématiques, qui, avait été déshabillé puis arrêté par le proviseur du lycée Bonfi, Alassane Bérété.

Au sortir du TPI de Mafanco, Thierno Amadou Baldé s’est confié sur les raisons de son arrestation. Son récit est pathétique. Le prévenu accuse le Proviseur de Bonfi de l’humilié.

Selon lui, il était de passage quand ce dernier l’a appelé et invité dans bureau, sous prétexte de s’entretenir. Dans son bureau, Alassane Bérété avait voulu l’enfermer dit-il. Aussitôt, il se verra gifler par ce responsable d’éducation au Lycée Bonfi.

« ll ( proviseur) m’a administré des paires se gifle, a déchiré mon Lacoste et a ordonné à des inconnus de me déshabiller. Je n’ai pas répondu parce que mon titre d’enseignant ne me le permet pas », a déclaré le prévenu, bottant ainsi en touche la version du ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, Mory Sangaré.

Après avoir entendu les prévenus, le juge a ordonné le renvoie de l’affaire à demain vendredi 17 janvier pour les réquisitions et plaidoiries.

Notons qu’un important dispositif sécuritaire a été déployé sur les lieux pour sécuriser ledit procès.

A suivre…

Fatoumata Binta DIALLO

Pour Globalguinee.info

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