Très proche du président déchu du Mali, Alpha Condé n’a finalement pas pu éviter à son frère Ibrahim Boubacar Keita, désormais ex-président de ce pays frontalier à la Guinée, de quitter le pouvoir. La pression populaire du mouvement de contestation M5, a vraisemblablement remporté la bataille. Ce mardi, suite aux événements survenus à Bamako, IBK a annoncé sa démission et celle de son gouvernement ainsi que la dissolution de l’Assemblée Nationale.
Pourtant, peu avant sa déclaration, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait annoncé dans un communiqué de sévères sanctions contre les auteurs de la mutinerie au sein des Forces Armées Maliennes, et même contre le pays.
Mais, il n’en fallait point pour irriter la colère des putschistes. Finalement, les frondeurs ont eu raison sur le désormais ex-chef d’Etat du Mali.
Ces dernières semaines, pour rappel, la contestation contre le pouvoir d’Ibrahima Boubacar Keita (IBK) n’a pas faiblit au Mali, pays très proche de la Guinée. La situation avait même poussé Alpha Condé, le dirigeant guinéen, a vertement affiché son soutien un lundi soir en faveur de son homologue malien, sur les médias d’Etat, au détriment du mouvement patriotique le M5, à sa tête, l’emblématique Imam Dicko.
Pourtant accusé par les leaders du M5 de soutenir la répression des opposants au Mali, Alpha Condé a indiqué lors d’une visioconférence du comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel, qu’il soutient son allié IBK.
« Ma solidarité est totale et entière à l’égard du président Ibrahima Boubacar Keita. Il aura toujours notre soutien et notre solidarité tant pour le respect de la constitution que pour la lutte pour l’intégrité du Mali. En tout cas, nous serons présents. Depuis 2014, nous avons 800 soldats au Mali, et comme l’a dit le président Sékou Touré, la Guinée et le Mali c’est deux poumons dans un même corps. Donc, tout ce qui concerne le Mali, concerne la Guinée. Le président IBK peut compter sur notre soutien » avait vertement déclaré le dirigeant Condé, qui fait lui aussi face à une contestation de l’opposition guinéenne, qui demande d’ailleurs son départ pour ses intentions de briguer un troisième mandat à la tête du pays.
Crise malienne : Alpha Condé apporte vertement son soutien à IBK
Le soutien d’IBK depuis Conakry n’a donc pas pu sauver le fauteuil présidentiel de son allié. Même la CEDEAO, qui brandit des sanctions contre le Mali, n’aura pu éviter à Ibrahim Boubacar Keita cette humiliation historique alors que son mandat était en cours et constitutionnellement valable.
Seulement que la Communauté Internationale n’a pas dit son dernier mot !
Focus Reveilguinee.info