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Guinée : le ministre Tibou Kamara préside la clôture d’une formation de 50 journalistes…

Clôture ce jeudi dans les locaux de LAGUIPE de la formation de 50 journalistes sur l’écriture journalistique et le délit de presse. L’initiative est de la structure Wassolon Agency Communication. Durant deux jours de revue de la pratique du métier de journalisme, les participants sortent satisfaits du contenu des deux modules dispensés par des professionnels de l’information. A cette dernière journée, c’est le journaliste Boubacar Yacine Diallo qui a présenté le second module. C’est le ministre d’Etat Tibou Kamara qui a présidé la rencontre.

La première journée a été consacrée à l’écriture journalistique. Bien que nombreux en Guinée, certains journalistes ont souvent du mal à faire face à leur élément de reportage dans les différentes rédactions. D’où cette initiative de Wassolon Agency Communication. Pour cette deuxième journée, l’accent a été mis sur le délit de presse en Guinée. Devant ses paires de la même corporation, le doyen Yacine Diallo déballe le la notion de délit commis par voix de presse. L’ancien ministre de l’information a expliqué que le délit est une infraction pénale qui se retrouve dans trois catégories. Soit par catégorie de la contravention, soit par celles du délit ou crimes.

« J’ai indiqué aux journalistes les conditions dans lesquelles la profession peut s’exercer dans les limites de la loi, parce que le loi est toujours faite pour restreindre les libertés, même si le législateur dit que c’est pour encadrer » a expliqué Boubacar Yacine Diallo.

Le journaliste pour exercer sa profession, doit donc connaitre les infractions prévues et punies par la loi, notamment l’incitation à la violence et l’apologie du crime. Il existe aussi des délits comme la diffamation, ou l’injure. Cette formation est donc un rappel pour les bénéficiaires indique le journaliste Sékou Jamal Pendesa.

« On a appris quelque chose d’expérience avec les anciens. Si sur la loi c’était un rappel, mais ils ont réussi à partager des expériences puisque ce sont des gens qui ont longuement pratiqué cette profession. Donc ça, on ne peut pas dire que c’était un rappel, c’était un apprentissage pour nous », s’est réjouit ce professionnel de média.

Ce n’est pas une première que la structure Wassolon Agency Communication initie ce genre de formation en faveur des hommes de médias. Son directeur général, Aboubacar Diallo, estime que c’est une nécessité de former les journalistes en Guinée pour avoir une presse de qualité.

« Nous savons combien de fois nous exerçons ce métier dans ce pays avec plus ou moins de difficultés. Il ne faut vraiment pas se voiler la face, nous avons des difficultés et la qualité de la presse guinéenne et les journalistes qui sont dans ses domaines, elle laisse à désirer. Moi je suis de ceux qui pensent qu’il y a encore du travail à faire, il y a un long chemin à faire pour arriver à une presse beaucoup plus responsable, une presse qualité. Une presse de qualité se traduit par le contenu qui est proposé, mais aussi par la responsabilité qui est la nôtre vis-à-vis des évènements, des évènements d’intérêt national. C’est pour cette raison que désormais donc nous avons voulu mettre l’accent sur la formation. Cette année nous avons choisi deux thématiques pour ma part qui sont assez importantes » a dévoilé le DG de la structure de communication.

C’est le ministre d’Etat, conseiller personnel du chef de l’Etat qui a présidé cette cérémonie de clôture.  Pour le chef du département de l’industrie et des PME, Tibou Kamara qui salue d’entrée l’initiative de Wassolon Agency Communication, l’Etat doit s’investir dans ce sens pour contribuer à la formation de la presse en vue d’une meilleure qualification des professionnels de cette corporation dont le rôle est crucial dans le processus de démocratisation d’une nation.

« Moi je suis de ceux qui pensent que le journalisme est une vocation. On aime et on le fait. C’est aussi un engagement pour son pays, parce que c’est un métier qui n’est pas comme les autres. C’est un métier d’hommes libres mais avec une responsabilité sociale et impact sur l’ensemble de l’évolution de la société. Je ne souhaiterais pas donc, que la presse soit de ce qu’on disait de l’armée avant. C’est-à-dire là où se retrouvent tous ceux qui ont ailleurs. Et de ce point de vue, je suis convaincu, que dites-moi quelle presse vous avez, je vous direz quelle est la vitalité de votre démocratie, et je vous direz aussi quel pays vous avez. Parce que la plus part de nos pays à travers l’image que projettent certes les médias, mais également à travers l’image de ces professionnels de médias » a déclaré le ministre Tibou Camara lors de son discours.

Alpha Madiou BAH

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