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Manifs FNDC, Présidentielle 2020, Assemblée nationale : Francis Haba ouvre son cœur à Reveilguinee.info (Exclusif)

A moins de cinq mois de la tenue probable de la présidentielle d’octobre prochain, des partis politiques d’oppositions s’activent. A l’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD), parti de feu George Gandhi Faraguet Tounkara, actuellement dirigé par Pépé Francis Haba, on promet de prendre part à cette joute électorale à condition que le président sortant ne soit pas candidat à sa propre succession, et que le fichier électoral soit tout simplement purifié. Dans cet entretien exclusif qu’a bien voulu nous accorder ce leader de l’opposition, il a été question d’évoquer entre autres la question de la légalité et de la légitimité du parlement guinéen, de la plainte du FNDC à la CPI, des prochaines manifestations contre un troisième mandat du président Alpha Condé, et tant d’autres sujets qui défrayent la chronique. Bonne lecture !!!!

 

REVEILGUINEE.INFO : Bonsoir Monsieur Haba, merci de nous avoir accordé cette interview. Tout d’abord, nous ouvrons la brèche par l’Assemblée nationale. Des mois après la tenue du double scrutin du 22 mars dernier, comment vous voyez la mise en place de cette Assemblée ?

PEPE FRANCIS HABA : Bonjour ! Merci de m’accorder cette interview. Bon écoutez, c’est une Assemblée nationale illégitime et illégale, dans la mesure où son élection n’a respecté aucune Loi de la République. Les conditions dans lesquelles le fichier électoral a été élaboré, les conditions dans lesquelles les élections elles-mêmes se sont déroulées, les conditions dans lesquelles le décompte de peu de résultats qui sont sortis dans les urnes qui ont pu résister à la pression populaire, ont eu lieu, permettent carrément d’affirmer qu’il n’y avait pas eu d’élections et que si élections il y a, elles devaient tout simplement être annulées et reprises. Et donc, étant donné qu’il n’y avait pas eu d’élections crédibles, transparentes et crédibles, une assemblée qui est issue d’une telle élection, est naturellement une assemblée illégale et illégitime aussi. On ne peut pas être fier d’appartenir à une telle assemblée après que beaucoup de guinéens ont été humiliés, beaucoup de guinéens ont été réprimés dans le sang, beaucoup de guinéens ont été assassinés sauvagement, après que des dizaines de guinéens se sont retrouvées dans des fausses communes. Je pense que la Guinée devait tirer les leçons d’un tel échec et reprendre les élections de façon inclusive.

Après les élections du 22 mars, il y a eu l’adoption d’une nouvelle constitution, une constitution dont vous récusez. Des avocats du barreau de Guinée ont dénoncé récemment une falsification de cette constitution. S’en est suivi des réactions des leaders d’opposition. Vous, à l’UGDD, quelle est votre position ?

Écoutez, pour nous, il n’y a pas eu de constitution étant donné tous les éléments que je viens de citer. Malheureusement, une assemblée a été imposée aux guinéens, une constitution a été aussi frauduleusement imposée. Malheureusement pour le RPG Arc-en-ciel, la constitution qui a été imposée n’est celle qui a été soumise au référendum. Cela fait une double fraude. Si en droit, tout document falsifié est faux, je dirai que la Guinée se trouve dans un vide constitutionnel, comme le disent les juristes. Nous n’avons pas de constitution, en tout cas la constitution que le pouvoir voudrait nous imposer n’existe pas. Il n’y a que la Constitution de 2010 qui est légitime et complètement légale. Normalement, on ne devait même pas commenter les actes qui sont issus de cette constitution ou de la nouvelle assemblée étant donné que c’est une assemblée illégitime et illégale tout comme la constitution.

Justement, comment est-ce que vous comprenez le fait que des leaders de l’opposition et du FNDC dénoncent la démarche de falsification de cette nouvelle constitution ? Est-ce une sorte d’incohérence ?

Je ne pense pas que ça soit forcement une incohérence. C’est leur lecture des choses. Il est aussi quelque fois bien de se retrouver sur tous les tableaux. Ils ont voulu informer la CEDEAO, comme quoi attention : Il y a eu une assemblée illégale. Mais à côté de cette assemblée illégitime et illégale qui a été mise en place en Guinée, il y a des lois organes issues des discussions bipartites entre l’opposition et la mouvance. Ces lois-là sont en train d’être modifiées pour essayer de dérouler le tapis rouge au parti au pouvoir, pour essayer de consolider leur position. En tout cas, par rapport aux futures élections que la Guinée doit connaitre dans les mois à venir.

Évidemment, vous avez saisi la Commission Économique de la CEDEAO, par rapport au projet de loi qui porte sur l’amendement du code électoral. Cette démarche du FNDC et de l’opposition ne confirme-t-elle pas la légitimité de l’Assemblée ?

Pas du tout ! Cela ne confirme pas. Le FNDC ainsi que tous les leaders du FNDC, ont affirmé et ont réaffirmé que c’est une assemblée illégitime (…) Donc, quand c’est cette assemblée qui est en train de modifier les lois électorales, je pense qu’il faut en informer. Il faut porter cela à la connaissance des organisations supranationales de façon à rendre témoins ses organisations-là. Alors c’est de cela qu’il s’agit. Il ne s’agit pas d’une reconnaissance quelconque d’une assemblée qui a été  mise en place au prix de plusieurs dizaines de morts guinéens, au prix de guinéens humiliés et kidnappés.

Comment comprenez-vous la démarche de BAH Oury qui se désolidarise de la démarche du FNDC ?

Bah Oury avec tout le respect que je lui dois, il a eu une lecture différente de la plus part des leaders du FNDC. Et cela dit, dans une organisation, il peut y avoir des divergences de vue, mais que cette divergence de vue soit portée à l’interne à la connaissance de tous les leaders de l’organisation de façon à ce que ses divergences soient traitées et de façon à ce qu’il y ait un consensus. Le FNDC est un ensemble hétérogène de leaders, de gens de la société civile, donc les gens n’ont pas la même lecture de la situation politique, ils n’ont pas la même lecture des faits. Et donc, ce qu’on n’aurait dû faire, c’est de discuter à l’interne, et trouver des solutions idoines de façon à ce que le FNDC, sa voix soit unique, et cela allait nous grandir vis-à-vis de l’opinion publique nationale et internationale. Mais s’il y a des voix qui se lèvent à gauche et à droite, comme une sorte de cacophonie, cela, malheureusement, fragilise le FNDC, ce n’est pas ce que nous voudrions. Aujourd’hui, il est question de faire partir le Pr Alpha Condé, il est question de tout faire pour ne pas que le Pr Alpha Condé ne soit pas candidat, même si on sait qu’il va l’être, pour ne pas que lui et son clan prennent notre démocratie en otage.

Puisque vous parliez d’une candidature probable du président Alpha Condé. Récemment, nous avons assisté au changement de dénomination de la CODENOC. Désormais, il s’agit de la CODECC, qui milite en faveur de la continuité du pouvoir. Qu’en pensez-vous ?

Écoutez, les leaders qui composent cette nouvelle structure, les guinéens connaissent très bien ses leaders là. Ce sont des gens qui n’ont ni honte, ni foi. Ils ont choisi de se servir au lieu de servir le pays. Souvenez-vous, c’est eux qui sont venus dire aux guinéens qu’ils sont en train de mettre en place une constitution pour remplacer l’Etat de droit, pour renforcer l’émancipation des femmes, pour planter des arbres. Je pense que les guinéens ont compris ce n’était pas cela. Quand ils mettent aujourd’hui une coordination devant aboutir naturellement à l’élection du Pr Alpha Condé, pour un troisième mandat, je pense que c’est une trahison. Une haute trahison pour le peuple de Guinée. Ces des gens qui ne tiennent pas parole.

A date, le président ne s’est toujours pas prononcé sur sa candidature ou pas au compte de la présidentielle d’octobre… 

Il n’y a pas de doute que le Pr Alpha Condé veut être candidat. Sinon, ce qui s’est passé en Guinée, on n’allait pas connaitre cela,  parce qu’imaginez-vous combien de manifestations il y a eu pour qu’il se prononce, pour qu’il dise au peuple de Guinée qu’il ne sera pas candidat. Combien de femmes ont été humiliées ? Combien de violation de droits humains les guinéens ont-ils subi ? Combien de guinéens sont morts pour empêcher ce troisième mandat là ? Pour empêcher cette nouvelle constitution qui a été imposée à la Guinée ? Malheureusement, Alpha Condé, sa boulimie du pouvoir a fait qu’il a écrasé tout sur son passage et aujourd’hui, il a imposé à la Guinée ce que nous connaissons. C’est le peuple de Guinée qui continue à s’appauvrir (…)

Face à cette situation, le FNDC veut protester contre une candidature du président Alpha Condé. Vous planifiez déjà des manifestations pour les semaines à venir. Où en êtes-vous exactement alors que le pouvoir promet de sévir en raison de la propagation du Covid-19 dans le pays?

Pour le FNDC, la crise ne peut pas empêcher les citoyens d’exprimer leur droit constitutionnel. Souvenez-vous que le FNDC de façon unilatérale avait décidé de ne plus manifester compte tenu de la situation sanitaire qui prévaut en République de Guinée et dans le monde entier. Malheureusement, le pouvoir d’Alpha Condé a décidé de profiter de cette période d’accalmie pour harceler les militants du FNDC, pour arrêter des leaders d’opinion du FNDC, en fait, eux ils ne se reposent pas, ils sont en train de tout faire pour bâillonner tous les leaders d’opinion qui ont une voix contraire à la voix de la mouvance. Pour eux, en le faisant, ils vont s’ouvrir un boulevard pour un troisième mandat. Ils se trompent parce que dans toutes les localités, dans tous les quartiers, à chaque fois qu’un leader est arrêté, il y a des gens qui n’acceptent pas du tout cette situation donnée (…) Le FNDC se prépare minutieusement parce qu’une manifestation se prépare à la base, dans les quartiers, dans les secteurs, dans les communes, et dans les villes du pays. Donc c’est ce travail minutieux que nous sommes en train de faire en tout cas de notre côté, à l’UGDD. Il n’y a pas une date précise pour le moment, mais c’est imminent.

Pour beaucoup, la bataille du FNDC est désormais tournée vers l’international. Vous avez en l’occurrence saisie la Cour Pénale Internationale (CPI) d’une plainte contre l’Etat guinéen…

Ce sont des démarches que les citoyens ont salué. Des démarches que personnellement, j’ai approuvé et motivé. Je pense que notre justice, est une justice qui est inféodée, à commencer par la Cour Constitutionnelle (…) Nous voyons aujourd’hui comment la justice fait une fuite en avant.  Il y a aujourd’hui du deux poids deux mesures au sein de notre justice. C’est pour toutes ses raisons là que le FNDC a décidé étant donné que la Guinée ne vit pas à vase-clos, la Guinée fait partie de la CEDEAO, de l’UA et la Guinée a ratifié le traité de Rome relatif à la Cour Pénale Internationale (CPI). Étant donné que les actes graves de violation de droits humains, d’humiliation de femmes, d’assassinats, ces actes sont différents des bavures. Quand vous tuez des dizaines de personnes et que les corps de ces gens ne sont pas identifiés, qu’il n’ y ait pas d’autopsie pour savoir de quoi ils sont morts, et que des enquêtes soient faites de façon transparente et que justice soit rendue, si un Gouvernement se rend coupable de tels actes je pense que je suis d’accord que le FNDC puisse saisir les juridictions supranationales pour qu’un jour les citoyens guinéens puissent un tout petit peu gouter à la justice, parce qu’en Guinée, ils sont opprimés. Il n’y a pas un État qui les écoute.

Etes-vous partant pour l’organisation de l’élection présidentielle en octobre prochain ?

Il y a un élément important. Il y a que la Guinée comme le monde entier est en train de traverser une situation sanitaire. Et les conditions dans lesquelles les dernières élections ont été organisées, se sont ces conditions qui n’ont pas permis nous a l’UGDD de participer à ses élections là. Parce que le fichier électoral ne répondait pas aux normes Ouest-africaine, il n’était pas en phase avec la population guinéenne. Si les conditions permettent une révision de ce fichier électoral, de façon à ce qu’il reflète le corps électoral guinéen, si les conditions permettent à ce que les élections se tiennent en octobre, nous sommes en train de nous préparer en coalition d’une part et d’autre part, en tant que parti politique, nous sommes en train de nous préparer pour participer à ses élections sans Alpha Condé. Parce que notre engagement depuis maintenant deux ans, c’est de faire en sorte que Alpha Condé n’ait pas un troisième mandat. Même si pour le moment nous n’avons pas peaufiné les choses au niveau de notre état-major, mais je pense que c’est cela qui va être notre ligne de conduite.

Vous posez des conditions pour participer à ses élections, notamment le renoncement de la candidature du président Alpha Condé, mais aussi l’assainissement du fichier électoral. Cela, en seulement cinq mois ? Quelle chance de voir cela se réaliser ?

Le souhait c’est cela. Mais il y a des facteurs : Il y a le facteur de volonté politique. Alpha Condé depuis qu’il est arrivé au pouvoir, il n’organise les élections que quand il veut et au moment opportun. On ne sera pas étonné qu’il fasse tout pour ne pas que les élections aient lieu. C’est la première chose. La deuxième chose, est-ce que les conditions sanitaires permettent une révision du fichier électoral sans que le virus ne se propage ? Si les spécialistes nous disent que les conditions ne peuvent pas être mises en place, alors naturellement je suis d’accord avec les acteurs politiques qui disent qu’il faudra dans ses conditions une transition courte qui aura pour mission d’organiser des élections inclusives, transparentes, et puis acceptées par  tous, à l’image des pays de la sous-région, pour qu’enfin, les investisseurs commencent à venir dans notre pays.

Seriez-vous candidat à la prochaine présidentielle ?

Je suis candidat à la candidature au niveau de la prochaine élection présidentielle. Pourquoi ? Parce que, à l’intérieur de l’UGDD, le président n’est pas le candidat d’office. C’est les cadres et militants qui choisissent le candidat. Nous sommes en train de travailler avec le parti de Jack Bonémy, le parti de feu Jean Marie Doré, l’UPG, pour qu’on puisse ensemble présenter une candidature commune. Et, en amont aussi, si nous réussissons à mettre en place une grande plateforme dans laquelle pourrait se trouver beaucoup de partis politiques, de mouvements politiques, d’organisations de la société civile, cela nous donnera plus de chance à gagner la magistrature suprême.

En gros, vous y croyez à la tenue de la présidentielle en octobre ?

Je n’y crois pas. Compte tenu qu’Alpha Condé n’a jamais respecté nos lois. Les calendriers électoraux n’ont jamais été respectés depuis qu’il est au pouvoir. Les élections locales, les élections législatives, les conditions d’organisation ont toujours été chaotiques. Raison pour laquelle, le FNDC s’est engagé à ce qu’il y ait des élections transparentes, des élections qui sont inclusives avec un fichier électoral en adéquation avec la population guinéenne. Il faut que ses éléments soient respectés pour qu’il y ait élection. Alpha Condé n’a pas cette volonté politique. Je doute fort qu’il ait des élections en octobre.

Pour moult observateurs, face au camp présidentiel, l’opposition doit faire front commun en présentant une candidature unique ? Est-ce tenable ?

D’accord avec cette question de candidature unique. Pour moi, il doit y avoir des grandes coalitions de l’opposition. Si l’opposition réussie à présenter deux, trois, quatre ou cinq candidats, je pense que l’accord qui doit y avoir entre tous les candidats, c’est que le candidat de l’opposition qui passe au deuxième tour de l’élection présidentielle, s’il n’y a pas de fraude électorale, les autres candidats de l’opposition se rallieront derrière lui, pour qu’il ait une alternance démocratique, c’est le plier de la démocratie. En ce moment-là, s’il y a alternance, cela va pousser l’opposition à travailler. En ce moment, le peuple de Guinée regardera ceux qui luttaient contre Alpha Condé. Nous serons obligés de travailler pour prouver au peuple de Guinée que nous sommes mieux plus que ceux qui ont géré le pays pendant les 10 dernières années.

Votre regard par rapport à la crise sanitaire que traverse notre pays, à travers la propagation du Coronavirus ?

Vous savez, au moment où le monde entier était préoccupé à mettre des moyens drastiques pour ne pas que le Coronavirus se propage dans les différents pays, malheureusement le nôtre faisait l’exception, voudrait plutôt organiser des élections. Cela dit donc les premières semaines la Guinée n’a pas pris les dispositions qu’il fallait. C’est d’ailleurs pourquoi, nous avons eu des dizaines de cas assez rapidement. Après, il faut reconnaitre que des mesures ont été mises en place. Mais ces mesures n’ont été accompagnées par des moyens matériels et financiers. Souvenez-vous que le programme de riposte présenté par le Premier ministre, était un programme de riposte bidon, décrié d’ailleurs par la banque mondiale et par tous les acteurs politiques. Aujourd’hui on a l’impression qu’on réussit tant bien que mal d’ailleurs, comme plusieurs autres pays africains à ne pas qu’il y ait plusieurs morts. Nous réussissons à traiter nos malades de Covid-19, la plus part, la grande majorité sortent guéris. Mais vous remarquerez avec moi qu’il y a eu d’énormes bavures policières, par rapport à cette question de port de bavette. Cela a affecté des citoyens qui, par endroit ont manifesté. Connaissant nos forces de défense et de sécurité ayant la gâchette facile, elles ont encore fait des victimes. Plus de dix victimes notamment à Coyah, Dubréka et ailleurs. C’est ce qu’il faut condamner. Notre pays devrait déjà commencer à regarder l’après Covid-19. Qu’est-ce qui faut faire ? Comment faire que notre pays reprenne le chemin du travail ? Parce que la population guinéenne, dans la grande majorité, plus de 70% des cas, elles vivent au jour le jour. Elles vivent quotidiennement. Donc, nous avons des milliers d’emplois qui ont été supprimés parce que tout simplement les PME ont arrêté, les hôtels, les investisseurs et les touristes ne viennent pas. Il y a beaucoup de secteurs qui sont paralysés. Il faut aujourd’hui tout faire, pour qu’il ait des tests massifs  de façon à pouvoir isoler tous ceux qui sont positifs et pour que le pays puisse aller de l’avant. Mais aussi mettre en place des moyens pour que les cours puissent reprendre sinon nous risquons de tomber dans une année blanche. En Guinée, il pleut énormément en Juillet et Septembre. Si nous voulons que nos élèves partent à l’école pendant ce moment-là, ça va être assez compliqué.

Un message aux guinéens qui vous lisent sur nos colonnes à travers le monde ?

Le tout premier message, c’est de dire aux guinéens que cette maladie est une réalité, même si petit à petit, elle est en train d’être politisée c’est une réalité. Donc, les efforts de chacun feront en sorte que nous en sortions de ce cercle vicieux. De l’autre côté, aux militants de l’UGDD, de se préparer pour les futures élections, de se mobiliser pour que quand le mot d’ordre de manifester sera donné par le FNDC, pour que nous prenions les rues, comme on l’a vu dans les autres pays avec des masques, dans les règles de  sécurité sanitaire possible, pour que nous puissions montrer au pouvoir en place notre mécontentement. Merci à vous pour cette interview.

 

Interview réalisée par BAH Alpha Madiou

(+224) 621 861 269

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